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Libération
Reportage

«Aller aux Jeux paralympiques, c’est un rêve qui devient réalité» : les Français prêts à faire briller la boccia, sport roi du handicap lourd

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Portés par «leur star» Sonia Heckel, les Bleus veulent mettre à l’honneur, aux Jeux de Paris 2024, la discipline alliant stratégie et précision, proche de la pétanque. Pratiquée par les personnes en fauteuil avec un handicap sévère, la boccia est aussi vecteur d’inclusion et de socialisation.
La capitaine Aurélie Aubert encourage en permanence ses coéquipiers lorsqu'ils concourent en équipe. (Christophe Darbelet/Libération)
publié le 29 août 2024 à 8h00

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Vendredi 23 août, dans un des gymnases du Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive (Creps) de Vichy (Allier), qui accueille ce jour-là médias et public en avant-goût des Jeux paralympiques, ce n’est pas le sommet de Yalta mais presque. Sur le terrain, les regards sont mats d’une concentration maximale, palpable, les échanges rapides et cash : «On fait quoi, on dégomme ?», «Hum, la rouge de droite risque de partir en arrière», «Comme tu veux, mais là, le point, faut pas le perdre.» La précision des lancers est régulièrement surréaliste. Les cinq joueurs en piste, Aurélie Aubert, Aurélien Fabre, Sonia Heckel, Faycal Meguenni et Jules Ménard forment l’équipe de France de boccia sélectionnée pour les Jeux paralympiques de Paris, qui débutent ce jeudi 29 août.

La boccia («boule» en italien), ou aller au-delà de son corps avec un mental renversant. Sport paralympique depuis 1984, cette discipline méconnue mais massivement pratiquée, notamment en France où elle compte 3 600 licenciés, est