Il y avait un petit côté convivial aux championnats de France d’athlétisme à Angers. Des milliers de spectateurs fanatiques qui, même samedi, quand la pluie et le vent s’acharnaient sur le stade Mikulak, n’ont pas déserté, irréductiblement posés sur la pelouse jusqu’au dernier tour de piste du dernier des concurrents du 10 kilomètres marche, quand déjà la nuit tombait. Des potes de club venus encourager ceux des leurs qui avaient réussi à se qualifier pour le saint des saints de l’athlé national, prêts à porter haut les couleurs de Talence, Clermont ou Montgeron. Des parents surstressés venus voir leur progéniture tenter de ne pas finir dernière du concours du marteau. Ou la fille de Renaud Lavillenie, Iris, 6 ans, totale détente, alors que son père échouait face à son ultime défi olympique.
Une tension inhabituelle
Et pourtant, l’enjeu était tout sauf à la bonne franquette. «Dramatique», dira même Romain Barras, directeur de la cellule haute performance à la Fédération française d’athlétisme à l’issue du raout angevin. Car nombre d’athlètes jouaient ici leur qualification olympique, c’est-à-dire le rêve de leur vie. Soit, pour ceux qui n’avaient pas encore réussi les minimas, en tentant de décrocher ce pompon. Soit, pour ceux qui évoluent dans des disciplines où ils sont plus de trois à avoir réussi les minimas (excellent signe pou