Le public n’en est pas témoin. Les tribunes restent silencieuses. Indifférentes. Mais il se passe quelque chose au Stade olympique de Tokyo depuis le début des épreuves d’athlétisme. Les records tombent comme sous la mitraille. Le chrono s’affole. Les athlètes écrivent l’histoire, parfois à plusieurs.
Au 100 m féminin, la Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah s’est non seulement offert en finale le record olympique (10″60) mais elle a signé la deuxième performance de tous les temps. Chez les hommes, l’Italien Lamont Marcell Jacobs, l’inconnu dans la maison, a raflé le record d’Europe (9″80). Au triple saut, la Vénézuélienne Yulimar Rojas a ajouté 17 cm à la meilleure marque mondiale (15,67 m).
Puis la magie s’est opérée au 400 m haies, à coup sûr, l’épreuve de ces Jeux olympiques. Dans les deux finales, le record du monde a été décapité par les médaillés d’or et d’argent : Karsten Warholm (45 sec 94) et Rai Benjamin (46 sec 17) chez les hommes,