L’or olympique, il l’a déjà croqué, contrairement au grand favori des Jeux, le prodige suédois Armand Duplantis qui s’apprête à vivre lui ses premiers Jeux. Alors c’est sans pression excessive que Renaud Lavillenie est arrivé à Tokyo. Le perchiste, qui s’est qualifié pour la finale en franchissant 5,75 m, sera à pied d’œuvre sur le sautoir du stade olympique ce mardi à partir de 12 h 20.
Libération l’a rencontré mi-juin, en pleine préparation pour ce nouveau rendez-vous au sommet. Mais entre notre entretien et le début des épreuves d’athlétisme, le sportif inscrit au Clermont Athlétisme est passé par des montagnes russes émotionnelles. Il lui a fallu d’abord digérer de ne pas avoir été choisi comme porte-drapeau de la délégation française (le CNOSF lui a préféré la judoka Clarisse Agbégnénou, médaillée d’or le 27 juillet, et le gymnaste Samir Aït Saïd, en finale des anneaux lundi). «Ça doit être encore plus fort qu’une médaille olympique», disait Lavillenie. Puis le 11 juillet, à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), sa dernière sortie avant Tokyo, il s’est blessé à la cheville à l’échauffement. Une mauvaise réception et patatras. Ce