«Léon, Léon, Léooon !» Dans la moiteur de l’Odyssée, théâtre aquatique des championnats de France de natation à Chartres (Eure-et-Loir), cette semaine, l’applaudimètre s’est affolé à chacune des entrées en scène du champion. De l’échauffement aux podiums, la «Marchandmania» était totale. Hors de l’eau, Léon Marchand peut difficilement parcourir un mètre sans être poursuivi par une caméra de télévision. Perchés sur une passerelle, les gamins le hèlent en embuscade pour chasser un autographe. Boucles blondes, sourire franc, l’intéressé prend le temps de répondre et de signer à chaque coup. Oh qu’il était attendu, le retour dans les bassins français du petit prodige de la natation tricolore, déjà quintuple champion du monde à seulement 22 ans.
Après de longs mois passés aux Etats-Unis, où il évolue dans le championnat universitaire sous les couleurs des Sun Devils, le Toulousain au gabarit étonnamment raisonnable face à des golgoths aquatiques comme Florent Manaudou (1,99 m) était en lice à Chartres pour une étape indispensable sur son chemin vers les JO de Paris. En décrochant les minima olympiques sans trop forcer, Léon Marchand a réalisé l’exploit de se qualifier pour quatre épreuves individuelles.
Ce vendredi 21 juin, il a terminé sa semaine en apothéose, en remportant sa dernière course. Sur le 200 m 4 nages, Marchand a nagé en 1′56″33. Le chrono n’est pas fabuleux, mais suffit à atteindre les minimas olympiques. A la sortie du bassin, c’était le soulagement qui prédo