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Avant les JO de Paris, la ruée vers les Etats-Unis des athlètes français

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La France peine à garder ses athlètes pendant leurs études supérieures, faute d’opportunités et d’aménagements adaptés. Certains se laissent alors tenter par les Etats-Unis et le rêve américain, où le sport fait partie intégrante de la culture universitaire.
Sokhna Lacoste, Shana Grebo, Sounkambe Sylla et Amandine Brossier lors du relais 4 x 400m femme en finale des Mondiaux 2022, en Oregon. (KEMPINAIRE STEPHANE/KMSP via AFP)
publié le 16 février 2024 à 10h14

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Le dossard bleu, blanc et rouge est soigneusement plié dans l’armoire. En janvier, pour débuter sa saison, Shana Grebo lui a préféré une tenue verte et jaune aux couleurs de son université de l’Oregon. Comme de plus en plus de sportifs français, la spécialiste du 200 mètres et 400 mètres a choisi de préparer les Jeux olympiques de Paris aux Etats-Unis, où elle a posé ses valises il y a trois ans, après une déception scolaire. En 2020, Shana Grebo vient de terminer un BTS immobilier et veut poursuivre par une licence en France. «J’avais déjà trouvé une alternance, quand les formateurs m’ont laissé entendre que j’allais devoir choisir entre le sport et les études, car je n’arriverais pas à faire les deux, se souvient-elle. J’avais 20 ans, je ne voulais pas faire de choix.»

La jeune sprinteuse rennaise envoie alors son dossier scolaire à une dizaine de facs américaines et ça matche avec l’université d’Oregon, où elle s’exile à partir de la rentrée 2021 et qui lui accorde une bourse pour financer les frais de scolarité avoisinant les 30 000 dollars l’année. Trois ans plus tard, la championne de France 2022 de 200 m, qui a fait le pari d’une saison vierge de toute compétition avant les JO 2024, regrette la rigidité d’un système qui ne l’a pas laissée faire ses preuves : «Tu es prê