Menu
Libération
Libélympique

Basket aux JO de Paris 2024 : Sandrine Gruda n’en sera pas

A 36 ans, l’ancienne capitaine et meilleure marqueuse de l’histoire de l’équipe de France de basket ne figure pas parmi les joueuses retenues dans la première liste du sélectionneur Jean-Aimé Toupane. La fin d’une époque.
Sandrine Gruda lors de l'Euro 2023. (Nicolas Luttiau/PRESSE SPORTS)
publié le 17 mai 2024 à 12h23

Inscrivez-vous ici pour recevoir gratuitement tous les vendredis notre newsletter Libélympique.

C’est la fin d’une époque. Sandrine Gruda, ancienne capitaine et meilleure marqueuse de l’histoire de l’équipe de France de basket, ne figure pas sur la liste élargie pour préparer les Jeux olympiques de Paris.

Sandrine Gruda, c’est 2 878 points en 225 sélections. Elle a été championne d’Europe en 2009, vice-championne olympique en 2012 et médaillée de bronze en 2021 mais a connu une saison 2023-24 émaillée de blessures.

«Sandrine est irremplaçable, a insisté Céline Dumerc, manager générale de l’équipe de France, jeudi. Avec le maillot bleu, elle était à 300 %, elle était exemplaire dans le travail. Ça a peut-être été une des premières joueuses françaises qui a dit ouvertement qu’elle voulait être la meilleure joueuse du monde. Et ce n’était pas de la grosse tête. On ne remplacera pas Sandrine mais on fera différemment.»

«Je voulais pouvoir arrêter après les Jeux, remercier le public une dernière fois, pour toutes ces années passées, a réagi vendredi la joueuse interrogée par le média spécialisé Basket Europe à qui elle explique être «choquée» par le fond et la forme de cette décision.

Sandrine Gruda raconte qu’elle est au courant de la décision du sélectionneur depuis une semaine après une rencontre dans la brasserie Le train bleu, située dans la gare de Lyon à Paris. «Le rendez-vous, il a duré dix minutes, se remémore-t-elle. Il me dit qu’il ne me prendra pas cet été. Et là c’est vrai que… à partir du moment où il prononce cette phrase, c’est comme si j’avais un sifflement, un bourdonnement dans les oreilles, je n’entends plus rien». .

«Ça n’a pas été facile de lui annoncer»

Le pivot, qui avait participé à l’Euro-2023 à l’issue duquel elle avait pointé la responsabilité du sélectionneur Jean-Aimé Toupane après l’élimination en demi-finales, avait manqué le dernier rassemblement – le tournoi de qualification olympique en Chine en février.

«Sandrine est une joueuse exceptionnelle ayant toujours porté le maillot de l’équipe de France avec beaucoup d’engagement, ça n’a pas été une décision facile. On a essayé de respecter la joueuse», a déclaré Toupane à la presse jeudi lors de l’annonce de la liste. «J’ai rencontré Sandrine. Je sais depuis deux ans que c’était un événement important pour elle. J’ai fait des choix sur la performance, on a essayé de construire une équipe avec la meilleure alchimie possible, ça n’a pas été facile de lui annoncer», a-t-il ajouté.

Le sélectionneur a par ailleurs retenu dans son groupe de 18 joueuses la meneuse Marine Fauthoux, lancée dans une course contre la montre pour participer aux JO après avoir été opérée en février d’une hernie discale. «Elle est en forme, s’entraîne, a fait sa rééducation avec beaucoup de satisfaction. Elle sera prête à reprendre avec nous», a commenté Toupane.

Les Bleues, rassemblées à partir du 6 juin, seront opposées avant les Jeux à la Finlande (29 juin et 1er juillet à Mouilleron-le-Captif), la Serbie (12 juillet, Décines-Charpieu), au Japon (19 juillet, Reims) et à la Chine (21 juillet, Reims). Le groupe sera réduit à 12 éléments pour les JO.

Le groupe de 19 présélectionnées : Meneuses : Marine Fauthoux, Romane Bernies, Leïla Lacan, Carla Leite, Marie Pardon. Arrières-ailières : Marine Johannès, Pauline Astier, Valériane Ayayi, Marie-Paule Foppossi, Sarah Michel-Boury (cap), Janelle Salaün, Migna Touré, Gabby Williams. Intérieures : Marième Badiane, Alexia Chery, Dominique Malonga, Iliana Rupert, Ana Tadic.

Mise à jour à 14h10 avec la réaction de Sandrine Gruda.