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Bourde olympique : un chalet suisse pour illustrer les JO 2030 dans les Alpes françaises

JO Paris 2024dossier
A l’origine de l’utilisation de cette image pour sa campagne de communication, la région Paca reconnaît ce lundi «l’utilisation malencontreuse de cette image», et plaide l’«erreur interne».
Le Val d'Hérens, en Suisse. (Frumm John /AFP)
publié le 29 janvier 2024 à 21h58

Un chalet en bois recouvert d’une épaisse couche de neige, la montagne en arrière-plan : l’image choisie par la région Paca pour illustrer une campagne sur les JO d’hiver 2030 dans les Alpes françaises aurait été idyllique… si elle n’avait pas été prise en Suisse.

C’est le quotidien régional suisse Le Nouvelliste, interpellé par un de ses lecteurs, qui a dévoilé la boulette : «Des spécialistes de la région et de la montagne valaisanne se prêtent alors au jeu des sept différences. Ils sont unanimes : c’est bien le Val d’Hérens la star involontaire de cette campagne de promotion française», écrit le journal, photo-montage à l’appui.

«Erreur interne»

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), qui porte la candidature des Alpes françaises pour les Jeux d’hiver 2030 avec la région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), est à l’origine de l’utilisation de cette image pour sa campagne de communication pour les traditionnels vœux de janvier, avec le slogan : «Le rêve olympique et paralympique toujours plus proche !».

La région Paca reconnaît «l’utilisation malencontreuse de cette image», une «erreur interne» d’autant plus «incompréhensible, quand on connaît la beauté des Alpes françaises et de nos Alpes du Sud» : «Elle a naturellement été retirée de tous les supports de communication de la région depuis que nous en avons pris connaissance», poursuit-elle.

«Si elle reste sans gravité», l’erreur a quand même «piqué un peu en Valais», selon Le Nouvelliste, qui rappelle qu’en novembre le Comité international olympique (CIO) a présélectionné la seule candidature française, au détriment des candidatures suisse et suédoise.

Les Alpes françaises, qui ont lancé leur candidature en quelques mois l’été dernier, doivent désormais franchir plusieurs mois d’évaluation détaillée de leur dossier, de la carte des sites à l’héritage prévu, en passant par l’impact environnemental, le financement et le soutien politique. Avant un choix définitif du CIO, sans doute en juillet. Depuis, le président de la région Paca Renaud Muselier (Renaissance) ne cesse de se réjouir de cette présélection, et disait encore récemment : «Il y a du chantier pour autant on a la neige, les chalets, les skieurs.» A un chalet près.