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Breakdance : des débuts free style sur le parvis de l’Opéra de Lyon jusqu’aux JO

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JO Paris 2024dossier
A la fin des années 90, de jeunes breakers issus des quartiers populaires de l’est lyonnais s’accaparent le parvis de l’Opéra national. Un collectif de danseurs se forme alors, érigeant la ville en haut lieu du breakdance français.
Le Pockemon Crew dans leur spectacle «C'est ça la vie !?» aux Rencontres de la Villette en 2007 à Paris. (Laurent Philippe/Divergence)
par Pierre Vuillemot et Julien Rieffel
publié le 24 mai 2024 à 13h07

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Samedi 25 octobre 2003. La Volkswagen Halle de Brunswick, dans le nord de l’Allemagne, est pleine à craquer. Le Battle of the Year (BOTY) rend son verdict. A la surprise générale, le Pockemon Crew, l’équipe lyonnaise qui monte, fait tomber l’ogre sud-coréen Expression, pourtant tenant du titre et grand favori de cette compétition internationale de breakdance. Au terme d’un ultime battle impétueux et provocateur, le crew français – huit Bboys comme on dit dans le jargon – remporte l’équivalent de ses premiers championnats du monde. Le style lyonnais, qui se rode depuis le début des années 90 ? «Technique et rentre-dedans, décrypte Yann-Salim Abidi, l’un des membres fondateurs du Pockemon Crew, aujourd’hui coentraîneur de l’équipe de France de breakdance, qui fera ses débuts aux JO de Paris : «On n’avait pas le droit de toucher nos adversaires durant un battle ? Eh bien, on le faisait quand même ! Désolé pour l’expression, mais tu avais le côté “c’est Lyon, nique sa mère !”»

Désormais quinquagénaire à la gouaille affirmée, Yann-Salim Abidi se souvient qu’en