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Samedi 25 octobre 2003. La Volkswagen Halle de Brunswick, dans le nord de l’Allemagne, est pleine à craquer. Le Battle of the Year (BOTY) rend son verdict. A la surprise générale, le Pockemon Crew, l’équipe lyonnaise qui monte, fait tomber l’ogre sud-coréen Expression, pourtant tenant du titre et grand favori de cette compétition internationale de breakdance. Au terme d’un ultime battle impétueux et provocateur, le crew français – huit Bboys comme on dit dans le jargon – remporte l’équivalent de ses premiers championnats du monde. Le style lyonnais, qui se rode depuis le début des années 90 ? «Technique et rentre-dedans, décrypte Yann-Salim Abidi, l’un des membres fondateurs du Pockemon Crew, aujourd’hui coentraîneur de l’équipe de France de breakdance, qui fera ses débuts aux JO de Paris : «On n’avait pas le droit de toucher nos adversaires durant un battle ? Eh bien, on le faisait quand même ! Désolé pour l’expression, mais tu avais le côté “c’est Lyon, nique sa mère !”»
Désormais quinquagénaire à la gouaille affirmée, Yann-Salim Abidi se souvient qu’en