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Candidature aux JO d’hiver : les Alpes françaises vraiment tout schuss vers 2030

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Annoncé en juillet, le dossier de la France, porté par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d’Azur, a été déposé ce mardi 7 novembre. Mais le projet suscite la perplexité à cause de son empressement et l’inquiétude sur son possible impact environnemental.
Les infrastructures des Jeux d’Albertville de 1992 seront réutilisées en cas de victoire du dossier français. (Bob Thomas/Sports Photography. Getty Images)
par François Carrel, correspondant à Grenoble
publié le 7 novembre 2023 à 7h10
(mis à jour le 7 novembre 2023 à 17h50)

Un dossier aux contours encore imprécis. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), et Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca), ont déposé ce mardi 7 novembre auprès du Comité international olympique (CIO) la candidature des Alpes françaises à l’organisation des Jeux d’hiver de 2030. Dans la foulée, ils ont présenté, au siège du Comité olympique français (CNOSF), à Paris, ce dossier resté pour l’heure très flou. Il faut dire que les deux présidents n’ont annoncé leur volonté commune que le 18 juillet. Un délai extrêmement court pour monter un dossier olympique. La région Paca travaillait depuis janvier 2022 à une candidature pour 2034 ou 2038, mais le CIO et Emmanuel Macron lui ont imposé, de l’aveu même de Renaud Muselier, de s’associer à Aura pour une candidature anticipée à 2030. Eric Adamkiewicz, enseignant-chercheur en management du sport et développement territorial à l’université Paul-Sabatier de Toulouse, pointe «la soumission au CIO» des collectivités et un dossier monté «à marche forcée, sur une date imposée, une première».

L’empressement du CIO tient à la difficulté qu’il rencontre à trouver des organisateurs pour ses Jeux d’hiver. Echaudées par le gigantisme croissant de l’évènement et les dérapages budgétaires récurrents –