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Tony Estanguet doit décidément passer de bons débuts de Jeux. Une cérémonie sans accroc, des médailles au rendez-vous, et voilà que l’ex-céiste triple champion olympique (2000, 2004, 2012) voit la filiation française en canoë slalom perdurer. Cette fois, point de Denis Gargaud comme en 2016 pour rapporter l’or, mais celui qui lui a chipé la place pour Paris : Nicolas Gestin.
On comprend pourquoi. Le Breton né à Quimperlé, 24 ans, n’a pas volé son quota. Il naviguait beau depuis un moment. Le petit milieu du C1 (pour canoë monoplace) avait pris la mesure du phénomène dès 2022, année de sa victoire au classement général de la Coupe du monde.
«Je suis juste content de prendre le relais de Tony Estanguet et de Denis Gargaud»
En pleine bourre depuis, le vice-champion du monde se savait très attendu. Qui plus est dans la discipline où le patron des JO s’était illustré. «Je suis une chance de médaille comme une autre, je suis juste content de prendre le relais de Tony Estanguet et de Denis Gargaud. Si je peux faire rêver des jeunes comme ils m’ont fait rêver quand j’étais enfant, cela serait cool», dédramatisait-il quelques semaines avant l’échéance, sourire sincère, attitude sereine.
Peut-être parce que Gestin, l’homme qui s’interroge sur tout, y compris l’impact environnemental de son sport, celui qui s’est entêté malgré les Jeux à continuer ses études d’urbanisme, savait à quel point il s’était affûté des mois sur le site de Vaires-sur-Marne. Jusqu’à en connaître les courants les plus périlleux. Cela s’est vu dès les qualifications, où le Breton a survolé les deux manches, avec à chaque fois un sans-faute. Comme en demie, comme en finale, ce lundi 29 juillet, où il a mis cinq secondes au second. En slalom, c’est plus qu’une éternité.