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«Même les éléphants sont parfois faits de porcelaine.» La fresque qui orne la réception du Motel One, à l’orée du bois de Vincennes, n’attendait que ce jour pour servir à autre chose que faire mal au crâne. Tommie Smith, la légende noire américaine des Jeux olympiques de Mexico 1968, l’homme en colère au poing levé, vient de débarquer à Paris et même s’il assure ne jamais souffrir de jetlag («On me pose, je dors. On me réveille, je marche»), le colosse est fragile. Son diabète a empiré cet hiver, il a fallu amputer tous les orteils de son pied gauche. L’ancien sprinter –80 ans et près de 2 mètres – circule dans un fauteuil motorisé, relativement mal nommé «Go-Go» puisqu’il refuse de démarrer. A un mois et demi des JO, Libération a embarqué dans la caravane du «Tommie Smith Tour», trois jours entre Paris et Eaubonne, dans le Val-d’Oise.
Mardi, Paris
11h05 : «C’est de la bombe»
Chapeau à plumes de perdrix et sourire doux, le vétéran des droits civiques banni à vie des JO pour avoir osé manifester contre le racisme et la pauvreté des Afro-Américains franchit le portail du Musée de l’histoire de l’immigration à toute berzingue. «Go-Go» fonctionne enfin. Depuis dimanche soir, l