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Cérémonie d’ouverture des JO de Paris : la chorégraphe, Maud Le Pladec, porte plainte à son tour pour «cyberharcèlement»

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La directrice de la danse des cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, Maud Le Pladec, a saisi la justice après avoir reçu plusieurs messages haineux, a indiqué ce jeudi 8 août le parquet de Paris.
Maud Le Pladec, 48 ans, ancienne directrice du Centre chorégraphique national d’Orléans et future patronne du Ballet de Lorraine, à Saint-Denis, le 7 juin 2024. (Florence Brochoire/Libération)
publié le 8 août 2024 à 16h26

Une nouvelle plainte en réponse à la haine en ligne. Après Barbara Butch, Thomas Jolly, Nicky Doll ou encore les organisateurs de l’événement, la chorégraphe de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JO) de Paris 2024, Maud Le Pladec, 48 ans, a saisi la justice pour «cyberharcèlement», selon une information du parquet de Paris transmise au Parisien et confirmée par Libération, ce jeudi 8 août. Aucune interpellation n’a eu lieu pour le moment.

Après avoir reçu entre le 2 et le 4 août «plusieurs messages de haineux, menaçant son intégrité ainsi que le bon déroulement et la sécurité des cérémonies des Jeux olympiques sur son adresse mail personnelle ainsi que sur son compte Instagram», Maud Le Pladec s’est rendue dans le commissariat de Paris Centre, mercredi 7 août, pour y porter plainte.

Une longue liste de plaintes

La plainte de Maud Le Pladec a été jointe à l’enquête déjà ouverte pour menaces de mort déposée samedi 3 août par les organisateurs de la cérémonie d’ouverture, a indiqué le parquet de Paris. Comme elle, Alexandre Billard, directeur général adjoint de l’agence événementielle Ubi Bene, Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie d’ouverture, et Thierry Reboul, directeur exécutif des cérémonies des Jeux avaient reçu des menaces de mort.

L’enquête, confiée initialement à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), est désormais aux mains de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH), a ajouté le parquet.

Le lundi 29 juillet, la DJ française Barbara Butch, mise à l’honneur dans le tableau de la cérémonie qui mettait en scène des drag-queens avait porté plainte pour «cyberharcèlement». Via un communiqué de son avocate sur Instagram, on y apprend que l’artiste a été victime de menaces «de mort, de torture et de viol» et de nombreuses «injures à caractère antisémite, homophobe, sexiste, et grossophobe». Le lendemain, une enquête a été ouverte «portant sur les messages discriminants à raison de la religion ou orientation sexuelle, qui lui ont été adressés ou postés en ligne et signalés par Pharos», plateforme de signalement de contenus illicites sur le Net, selon le parquet.

La drag-queen et présentatrice de l’émission Drag Race France Nicky Doll a elle aussi porté plainte contre l’ancien acteur britannique reconverti dans la politique Laurence Fox. Il avait comparé sur son compte X les artistes drag-queens participant au tableau «Festivité» de la cérémonie à des «baiseurs d’enfants» ou à des «petits pédophiles déviants».