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Paris 2024

Cérémonie d’ouverture sur la Seine, relayeurs stars de la flamme olympique, agents de sécurité… Tony Estanguet balaye les sujets chauds des Jeux

Le patron du Comité d’organisation olympique (Cojo) de Paris 2024 a évoqué au micro de France Inter mercredi 10 janvier les sujets chauds du moment. On vous liste les principales infos à retenir.
Tony Estanguet, le 20 juillet à Saint-Denis. (Rémy Artiges/Libération)
publié le 10 janvier 2024 à 13h01

A moins de 200 jours du début des Jeux à Paris, le patron du Comité d’organisation olympique (Cojo) était dans le studio de France Inter ce mercredi 10 janvier pour balayer l’actualité olympique. Voici les principaux enseignements à retenir.

Pas de plan B pour la cérémonie d’ouverture sur la Seine

«Nous, aujourd’hui, avec Thomas Jolly, le directeur artistique des cérémonies, nous travaillons sur une cérémonie d’ouverture sur la Seine. Les équipes ne travaillent pas sur un autre lieu», a martelé Tony Estanguet au sujet d’éventuels lieux alternatifs en cas d’imprévus, notamment d’ordre sécuritaire.

Des propos qui contredisent ceux du gouvernement, à commencer par Emmanuel Macron. Le président assurait sur le plateau de l’émission C à vous le 20 décembre qu’il y avait «évidemment des plans B, des plans C, etc...», pour l’organisation de la cérémonie d’ouverture. Le chef de l’Etat a précisé qu’une telle alternative interviendrait «en cas de menace potentielle». «Si vous avez une montée des tensions internationales ou régionales, si vous avez une série d’attaques» comme en novembre 2015, dans ce cas, «bien sûr, vous n’organisez pas sur la Seine», avait-il alors assuré.

Idem pour la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, qui réaffirmait pas plus tard que dimanche au micro de RTL : «Si jamais on est dans un scénario extrême, avec des attaques terroristes répétées sur notre sol, évidemment qu’il faut qu’on ait une alternative. Les Français l’attendent de nous. Oui, il faudra que l’on ait une alternative à la Seine. Nous avons différents scénarios qui sont à l’étude.»

Relancé sur la possibilité de transposer le show dans un autre endroit fermé tel qu’une enceinte sportive type Stade de France, l’ex-champion de canoë s’est contenté d’un : «Non». Puis d’un «exactement» lorsqu’on lui a demandé : «Ce sera sur la Seine ?» Puis Estanguet a lissé le tout : «Le chef de l’Etat a [eu] raison de le rappeler, il y a toute une série de mesures d’adaptation» qui sont prévues, «en fonction d’un risque de sécurité, mais aussi d’un risque météorologique, ou d’incident technologique, de cyberattaques».

Les relais collectifs dévoilés

Les sites et premiers capitaines des relais collectifs du parcours de la flamme olympique et paralympique de Paris 2024 ont été dévoilés ce mercredi, avec moult lieux «insolites» et «spectaculaires». Un relais d’escrime effectuera par exemple une représentation sur le site de Lascaux IV en Dordogne, un autre d’escalade se rendra à la falaise de Sisteron, en mai.

Plusieurs lieux historiques du Nord-Ouest, comme le Mont Saint-Michel, les Sables-d’Olonne ou encore Omaha Beach seront visités par les représentants du cyclisme, de la voile et de l’équitation. A noter que Teahupo’o, à Tahiti, site retenu pour les épreuves de surf et sujet à polémique autour de sa potentielle nouvelle tour des juges en aluminium, accueillera le relais collectif de la discipline en juin.

Plus de 3 000 porteurs prendront part aux relais en équipe, du 8 mai au 26 juillet, et paralympique entre le 25 et le 28 août. Au total, les capitaines et les sites de 69 relais - chacun composé de 24 personnes - ont été détaillés. Le quintuple champion du monde Camille Lacourt guidera la natation le 19 juillet à Sarcelles, au même titre que plusieurs champions olympiques telle l’ex-ministre des sports Laura Flessel en capitaine du relais d’escrime le 15 juin en Guadeloupe.

Il manque toujours un tiers des agents de sécurité privée

C’est l’une des principales inquiétudes côté organisation. Il manque du monde dans le secteur de la sécurité privée, où la mobilisation sera de l’ordre de 17 000 agents en moyenne chaque jour, avec des journées à 22 000 agents, d’après Bruno Le Ray, directeur de la sécurité du Comité d’organisation (Cojo).

«On a déjà sécurisé 70 % de nos besoins en sécurité privée», se félicite Tony Estanguet. Sauf que ce chiffre était déjà évoqué courant novembre. Autrement dit : rien n’a bougé depuis. Or dans un rapport remis au Sénat fin 2023, relatif à un avis sur les crédits dévolus au sport dans le Projet de loi de finances pour 2024, le sénateur PS Jean-Jacques Lozach s’inquiétait du retard pris dans le recrutement des agents de sécurité. Selon ce dernier, manquaient alors «environ 8 000 agents sur les 20 000 nécessaires».

Une quatrième vague a été lancée par le Cojo à l’automne, notamment sur les marchés pour sécuriser la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet sur la Seine, un «enjeu compliqué» pour lequel les appels ont été redécoupés en lots plus petits. Sur le volume des agents nécessaires, le Cojo en gère directement la moitié, l’autre moitié étant traitée par les sites à qui il a sous-traité (comme le tennis à Roland-Garros par exemple). Sur ces points, Tony Estanguet n’a pas été interrogé.