Des aires de lancers à la ligne d’arrivée, du sautoir de la perche au tapis de la hauteur, de la buvette où les bénévoles faisaient cuire hot-dogs et coquillettes au comté (réservées aux athlètes) jusqu’aux gradins à côté des sportifs qui boudaient les coquillettes pour picorer leurs salades sous-vide… Au moment où s’ouvraient les championnats de France d’épreuves combinées (aka décathlon et heptathlon) en ce samedi 18 mai au stade Christophe Lemaitre d’Oyonnax, le nom de Kevin Mayer était sur toutes les lèvres. Entre ceux qui espéraient encore le matin même qu’il viendrait dans l’Ain pour tenter de se qualifier pour les JO de Paris, ceux qui spéculaient sur quand et où le double champion et recordman du monde tenterait de décrocher le sésame olympique, voire ceux qui médisaient sur ses capacités à se qualifier, voire à atteindre un podium cet été si d’aventure il participait… Le Montpellierain occupait les conversations, mais à bas bruit, à demi-mot. En mode «celui dont on ne doit pas prononcer le nom trop fort», ou sur l’air du «on s’en fout bien de ce cinéma mais essayons quand même de choper les dernières nouvelles». «Ici on n’est pas dans le star system, tranchait un habitué des épreuves combinées. Le duel à suivre, il se passe entre Téo Bastien et Bastien Auzeil.»
De notre côté, Kévin Mayer o