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Engouement

Après le succès des JO, Emmanuel Macron veut instaurer une «fête nationale du sport» tous les 14 septembre

JO Paris 2024dossier
Le Président annonce ce vendredi 13 septembre son souhait d’instaurer une fête annuelle du sport, à l’image de la Fête de la musique, dans une interview au «Parisien». Il se prononce pour le maintien «le plus longtemps possible» de la vasque olympique et pour celui, au moins provisoire, des anneaux sur la tour Eiffel.
Emmanuel Macron à La Défense Arena de Nanterre le 2 août 2024. (Pascal Le segretain/Getty Images via AFP)
publié le 13 septembre 2024 à 19h02

Un autre héritage des JO ? Surfant sur l’engouement que les Jeux ont suscité dans la capitale et à travers le pays, Emmanuel Macron souhaite instaurer une «fête nationale du sport» tous les ans, le 14 septembre, annonce-t-il ce vendredi 13 septembre dans un entretien avec le quotidien Le Parisien. «Je veux qu’un peu partout les Français s’adonnent à leur sport par des démonstrations, des compétitions, avec les jeunes et les moins jeunes. Ce qui permettra de réenclencher, pour la rentrée, la pratique du sport au quotidien», a-t-il précisé.

La date coïnciderait donc avec celle de la grande parade des athlètes des Jeux olympiques et paralympiques sur l’avenue des Champs-Elysées, qui doit se tenir samedi. Le chef de l’Etat imagine une «fête du sport, populaire, qui se déploie [rait] dans la rue, les écoles, les complexes sportifs dédiés. Dans nos villes, nos villages, nos quartiers.»

Autre annonce présidentielle ce vendredi soir : la création d’un ordre décoratif spécifique pour les acteurs des Jeux - en plus de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du mérite remises aux athlètes médaillés à la parade de samedi. Cette promotion des JO-2024 sera publiée en fin d’année. Elle ira «du bénévole à l’agent RATP, du fonctionnaire de police à Céline Dion», détaille Emmanuel Macron.

Laisser les anneaux et la vasque

Dans la même interview, le chef de l’Etat s’est aussi félicité de la décision de la maire de Paris, Anne Hidalgo, de laisser les anneaux des Jeux olympiques accrochés sur la tour Eiffel, au moins jusqu’au JO de Los Angeles en 2028. «C’était bien de ne pas les enlever tout de suite, elle a eu raison», a-t-il estimé. De quoi laisser penser que l’Etat donnera son aval à l’annonce de l’élue socialiste pour maintenir les anneaux jusqu’aux prochains Jeux olympiques dans quatre ans, «peut-être» au-delà. Et ce, alors que de nombreuses voix se sont élevées contre ce projet qui viendrait «dénaturer» l’œuvre de Gustave Eiffel - de la ministre démissionnaire de la Culture Rachida Dati, aux héritiers de l’ingénieur, qui y voient une «altération portant atteinte au respect de l’œuvre de leur ancêtre».

Dans la même lignée, Emmanuel Macron voudrait garder «le plus longtemps possible» la vasque olympique, qui flotte au-dessus du jardin des Tuileries. A l’inverse de la parure contestée de la Dame de Fer, cette idée a reçu le soutien de nombreux Parisiens et responsables politiques. D’autant que d’autres villes hôtes olympiques l’ont déjà fait, de Barcelone à Sotchi en passant par Grenoble.

Visiblement très soucieux de l’empreinte que pourraient laisser les Jeux - et l’image qui pourrait être associée à son quinquennat - Emmanuel Macron a aussi appelé à une mission parlementaire transpartisane pour analyser leur héritage. «L’idée c’est de faire le bilan de tout ce qui a bien marché […] et s’en inspirer pour la suite», a-t-il précisé. Et de citer le patrimoine immobilier du village olympique en Seine-Saint-Denis. «Nous devons être à la hauteur de cet esprit des Jeux, de cette concorde nationale qui s’est exprimée», a-t-il lancé. Un président décidément bien volubile, alors qu’il avait promis de se faire plus petit après sa dissolution de l’Assemblée nationale et la nomination d’un Premier ministre de droite quand bien même la gauche avait viré en tête.