En résumé :
- Ce dimanche, les Français ont hissé leur pays à la cinquième place du tableau des médailles avec un total de 24 depuis le début de la compétition. Trois ont décroché l’or ce 1er septembre : Marie Patouillet en cyclisme, Tanguy de la Forest en tir à la carabine, et Emeline Pierre en natation. Ce à quoi s’ajoutent trois médailles d’argent, en cyclisme, en lancer de poids et en 400 mètres, ainsi que trois de bronze en aviron et en saut en longueur. Voici les dix athlètes français à suivre tout au long de ces Jeux.
- Les épreuves de triathlon, prévues ce dimanche, ont été reportées à demain à cause d’une «dégradation de la qualité de l’eau de la Seine» due à la pluie, mais il y a de quoi s’occuper, avec des épreuves de natation, d’athlétisme, de goalball ou encore de cécifoot.
- Le système de classification des sports paralympiques en différentes catégories est plus complexe que celui des JO. Mais il permet à un maximum de personnes en situation de handicap d’avoir leur place et de garantir une compétition la plus équitable possible. Libé vous explique cet univers fait de chiffres et de lettres.
Les larmes pour la Française Manon Genest, en bronze au saut en longueur (T37). La sauteuse en longueur de 31 ans, qui nous disait il y a quelques mois «vouloir gagner une médaille à Paris pour sa fille», est arrivée troisième de son concours dimanche, avec une meilleure marque à 4,59 m. Lors de son dernier essai, alors qu’elle savait la médaille assurée, c’est en larmes qu’elle entamait sa course d’élan. Depuis quelques temps, on l’appelait régulièrement pour suivre sa montée en puissance jusqu’à «son pic de forme». En début de semaine, elle nous confiait être trop stressée pour se permettre d’aller visiter Paris. Elle pourra dès demain déambuler dans la capitale une breloque en bronze autour du cou. Par David Darloy
Le «guépard blanc» se pare d’argent sur 400 m ! Encore raté... Timothée Adolphe a terminé deuxième de la finale du 400 m, poussé par le public du stade de France qui a donné de la voix tout au long de son tour de piste. Grand favori, il échoue à remporter le premier titre paralympique de sa carrière, seule ligne qu’il manque encore et toujours à son palmarès. L’athlète de 34 ans a souvent fait preuve de malchance (ou de maladresse, c’est selon) par le passé. A Tokyo, déjà avec son guide Jeffrey Lami, c’était sur cette distance qu’il avait été disqualifié en raison d’un lien qui avait glissé de la main de son binôme à quelques pas de l’arrivée. Ce dimanche, rien n’est venu perturber la course du duo. Si ce n’est un petit peu de jus dans la dernière ligne droite qui lui coûte l’or. Thimothée Adolphe finit derrière le Vénézuélien Enderson German Santos Gonzalez et devant devant Guillaume Junior Atangana qui concourait sous le drapeau des réfugiés. Par David Darloy
#Paris2024 | 🥈Timothée Adolphe en argent sur le 400m T11 !
— francetvsport (@francetvsport) September 1, 2024
🇫🇷 Parfaitement parti avec son guide Jeffrey Lami, le Français a craqué en fin de course. C'est une déception le duo qui visait l'or à Paris.
📺 Le direct : https://t.co/kOJfhQ7QZO pic.twitter.com/Xjf1DlqIQv
Charles Noakes assuré d’une médaille ! Après Lucas Mazur, un autre badiste tricolore s’assure une médaille. Charles Noakes continue son parcours sans faute porte de la Chapelle. Il s’est imposé ce dimanche soir contre le Brésilien Vitor Tavares. Le Français affrontera le Britannique Krysten Coombs demain soir pour décrocher, à 27 ans, son premier titre paralympique.
🏸 #Paris2024 | 🔥🇫🇷 CHARLES NOAKES EN FINALE !
— francetvsport (@francetvsport) September 1, 2024
🤩 Le Français s'impose en deux manches face au Brésilien Taveres et jouera le match pour la MÉDAILLE D'OR !
📺 Suivez le direct : https://t.co/NsGuFQWCZ5 pic.twitter.com/Zg5WafGEZb
Au lancer de poids, Gloria Abglemagnon décroche l’argent et un nouveau record personnel. L’athlète a bien choisi son jour pour exploser son record. Avec un lancer à 14,43 mètres lors de son 4e essai – l’ensemble du stade de France a bondi à l’annonce de la marque –, Gloria Abglemagnon a amélioré son meilleur lancer en compétition de presque 50 centimètres. Elle termine ainsi deuxième de son concours. Pas assez pour aller chercher l’or à la Britannique, Sabrina Fortune (15,12m). Mais largement suffisant pour combler de bonheur celle qui était déjà là à Rio et Tokyo, que l’on a vue courir de bonheur vers son clan juste après son essai gagnant. C’est la première médaille paralympique de la carrière de la lanceuse troyenne, atteinte d’un handicap mental. Par David Darloy
Le sprinteur Félicien Siapo coiffé au pied du podium. Pas d’exploit pour le Français Félicien Siapo en 100 mètres T44. Pour sa première participation aux Jeux paralympiques, le sprinteur calédonien de 21 ans échoue au pied du podium, à 12 centièmes de la troisième place. C’était tout proche de sa meilleure performance de la saison. Le Sud-Africain Mpumelelo Mhlongo, recordman du monde sur la distance, remporte l’or. Par David Darloy
Badminton SL4 : Lucas Mazur qualifié pour la finale. Une nouvelle médaille assurée pour la France. Lucas Mazur, champion paralympique en titre dans la catégorie SL4 en badminton, vient de remporter la demi-finale de la compétition. Entame indécise mise à part, le Français a facilement pris le dessus sur son adversaire, l’Indonésien Fredy Setiawan, et l’a battu en deux sets après 45 minutes de jeu. La nature du métal qui ornera son cou sera déterminée demain à partir de 18 heures : il sera opposé au premier mondial, l‘Indien Suhas Lalinakere Yathiraj.
En dessins
La France se hisse à la cinquième place du tableau des médailles. Avec ses 23 médailles, dont 6 en or, la délégation tricolore a grimpé dans le tableau des Paralympiques : elle est désormais cinquième, entre les Etats-Unis et l’Australie. La Chine trône largement en tête avec, pour le moment, 59 médailles dont 27 titres. La Grande-Bretagne et le Brésil complètent ce podium provisoire.
Lancer de poids : Gloria Abglemagnon, atteinte d’un handicap mental, entame sa compétition. Elle est l’une des six Françaises atteintes d’un handicap mental présentes à Paris : Gloria Abglemagnon entame son concours du lancer de poids au stade de France (catégorie F20). Dans un article publié il y a quelques jours, on vous expliquait les raisons de la si faible présence d’athlètes porteurs d’une pathologie cognitive aux Jeux paralympiques. Sur les 4 400 athlètes présents à Paris, ils ne sont que 150 à avoir ce type de handicap. En para-athlétisme côté français, on retrouve aussi Soane Luka Meissonnier, vice-champion du monde il y a quelques mois à Kobé en lancer de poids et Charles-Antoine Kouakou, champion paralympique en 400 m à Tokyo en 2021. Ce dernier était aux côtés d’Alexis Hanquinquant, Nantenin Keïta, Élodie Lorandi et Fabien Lamirault pour allumer la vasque paralympique lors de la cérémonie d’ouverture mercredi soir. Par David Darloy
Emeline Pierre, une championne de caractère. L’athlète, qui vient de remporter le 100 mètres nage libre femmes (catégorie S10), vit ses deuxièmes Jeux après Tokyo 2021. La nageuse paloise est handicapée au niveau du coude, après un accident de gym en compétition. Elle saluait d’ailleurs Simone Biles en amont des Paralympiques, lors des rencontres avec la presse : «C’est une athlète exceptionnelle et je trouve aussi très bien qu’elle parle de santé mentale». Elle-même dit avoir vécu un «après-Tokyo compliqué», s’être retrouvée «au fond du trou», avant de renouer avec la forme et la confiance en partant s’entraîner à Brest. Certitude, Emeline Pierre ne manque pas de caractère. L’équipe de France de paranatation est paritaire, sept filles et sept garçons, mais ces derniers sont plus en vue avec les locomotives Ugo Didier et Alex Portal. Ce à quoi elle renvoyait crânement : «On est peut-être moins dans l’œil des caméras mais on est prêtes à faire des résultats.» Elle vient de le prouver de manière rutilante. Par Sabrina Champenois
Emeline Pierre en or. Elle n’en revenait pas, avait les larmes aux yeux et s’est couvert la bouche comme on le fait en cas d’une énorme et divine surprise. Emeline Pierre, 24 ans, l’a fait, a remporté l’or sur le 100 mètres femmes de la catégorie S10 qui a eu lieu ce dimanche après-midi à Paris La Défense Arena. Après un départ moyen, la vice-championne d’Europe a vite montré son ambition. Elle l’a confirmée en trois temps, virant en deuxième position au premier 50 mètres, remontant ensuite au niveau de la Canadienne et favorite Aurélie Rivard, détentrice du record du monde et la plus rapide des séries, la coiffant en 1′00′'49, son record personnel. Elle apporte par la même occasion la sixième médaille à la paranatation tricolore. Par Sabrina Champenois
Disqualifié pour utilisation d’un téléphone. Le rameur italien Giacomo Perini, qui avait terminé en bronze dans son épreuve d’aviron ce dimanche, a été disqualifié par les organisateurs en raison de la présence d’un téléphone portable dans son bateau. La fédération internationale World Rowing a déclaré qu’il avait «utilisé du matériel de communication pendant la course». L’équipe italienne a fait appel de la décision. L’Australien Erik Horrie a reçu la médaille de bronze.
Un effort excessif pour Marie Patouillet. Le malaise de Marie Patouillet marquera cette journée de compétition. «J’ai produit un effort, je pense, au-delà de mes capacités physiques. J’ai une détermination qui est extrêmement forte, parfois à être un peu trop forte», a expliqué la médaillée d’or née avec une malformation au pied gauche, au micro de France Télévisions. Alors que sa compatriote Heïdi Gaugain était favorite, «je m’étais détachée du podium, a-t-elle poursuivi. Je m’étais dit “tu vas faire argent, le seul deal que tu as à passer avec toi-même, c’est zéro regret”. Il fallait que chaque mètre soit du plaisir, que ce soit intense. Et même à la fin, je ne me rends pas compte que je suis première, et on enchaîne très vite le podium et, physiquement, je suis épuisée.» La première championne paralympique française de cyclisme sur piste a aussi confiée être «de nature à faire des malaises vagaux».
Heïdi Gaugain, quant à elle, ne digère pas encore sa deuxième place. «Quand on fait une finale paralympique, on n’est pas là pour l’argent. J’ai juste le sentiment d’avoir perdu l’or et pas gagné l’argent», a-t-elle déclaré. A 19 ans, celle qui est également championne du monde chez les valides disputait là ses premiers Jeux paralympiques.
Célébrations amères. La scène est difficile à regarder... Alors que deux Françaises occupent le podium en poursuite sur 3 km, de quoi laisser exploser leur joie, l’heure était à la tristesse et au malaise lors de la remise des médailles. La grande gagnante, Marie Patouillet, s’est sentie mal, tenant à peine sur ses jambes et recevant sa récompense dans un état second, quand la médaillée d’argent, Heïdi Gaugain, qui était ultra-favorite pour l’or, était en pleurs. Finalement, seule la médaillée de bronze affichait un grand sourire.
#Paris2024 | Terrible image 💔
— francetvsport (@francetvsport) September 1, 2024
Marie Patouillet fait un malaise juste avant son podium 🥺
📺 Suivez les #JeuxParalympiques en direct : https://t.co/hHHwOiAOqk pic.twitter.com/JW7CIDbhCy
Le saviez-vous ? En cécifoot, tous les joueurs sont aveugles ou malvoyants... sauf les gardiens. Nous avons discuté de cette particularité avec Alessandro Bartolomucci et Benoît Chevreau de Montléhu, les deux portiers tricolores, qui affronteront la Chine ce soir à 20h30. «On subit beaucoup plus que chez les valides, les frappes sont plus proches, on doit être ultra-réactifs», assure Alessandro Bartolomucci.
Dans l’œil de Coco. Notre dessinatrice Coco continue de croquer ces Jeux paralympiques, avec aujourd’hui une plongée dans le monde du cécifoot, depuis l’Arena Champs-de-Mars. Le site, exceptionnel avec la tour Eiffel en majesté, l’a émue à l’en laisser sans voix. Mais, sous 35 degrés, elle a eu une pensée pour la pauvre personne à l’intérieur du costume de Phryge... (c’est pourtant pas faute d’avoir proposé de prendre sa place).
La France 7e. Avec les deux médailles d’or de Marie Patouillet et Tanguy de La Forest, la France gagne une place au classement des médailles et est désormais 7e.
Sur la piste de Saint-Quentin, le Royaume-Uni mixte et doré. Sans surprise, le Royaume-Uni a de nouveau remporté la poursuite par équipes, épreuve reine du cyclisme sur piste. Une compétition mixte (comme le rugby fauteuil), mais où les équipes majeures (France, Espagne, Australie) choisissent toutes d’aligner uniquement des hommes. Toutes, sauf le Royaume-Uni, qui avait pour lanceuse (première relayeuse) Kadeena Cox, plus rapide que ses homologues masculins. Un titre à l’allure de revanche pour celle qui était tombée lors du premier virage du contre-la-montre jeudi, alors qu’elle était grande favorite. Par Julien Lecot.
En cyclisme, pas de médaille pour le relais tricolore. A peine Marie Patouillet et Heïdi Gaugain étaient sorties de la piste que trois autres Français les ont remplacées : Kevin Le Cunff, Gatien le Rousseau et Alexandre Leauté. Pour leur petite finale, les cyclistes tricolores n’ont pas fait mieux qu’en début d’après-midi : quatrième temps des qualifications, ils n’ont pas réussi à aller plus vite que le trio australien et terminent donc au pied du podium. Par Julien Lecot.
#Paris2024 |🇫🇷❌ Gatien Le Rousseau, Kévin Le Cunff et Alexandre Léauté échouent au pied du podium en vitesse par équipes !
— francetvsport (@francetvsport) September 1, 2024
Les Bleus passent sous les 50 secondes, mais les Australiens étaient au-dessus et s'adjugent le bronze.
📺 Les Jeux en direct : https://t.co/hHHwOiAOqk pic.twitter.com/U4ewogmuZT
L’or pour Tanguy de La Forest en tir à la carabine. Six Jeux paralympiques et enfin une médaille d’or : Tanguy de La Forest est arrivé premier en tir à la carabine position couchée 10 mètres dans la catégorie SH2, à Châteauroux. Le Breton avait déjà frôlé la première place vendredi, mais terminé en argent en tir à la carabine à 10 mètres debout. Le Breton de 46 ans, qui a découvert le para-tir à 7 ans lors d’une kermesse, a participé à tous les Jeux depuis Athènes en 2004.
#Paris2024 |🔥🥇 OUIIIIII TANGUY LA MÉDAILLE D'OR ! EXCEPTIONNEL !!
— francetvsport (@francetvsport) September 1, 2024
🇫🇷 Quelle finale incroyable de la part du Français qui décroche son premier titre paralympique, pour ses sixièmes Jeux.
📺 Suivez les #JeuxParalympiques en direct : https://t.co/hHHwOiAOqk pic.twitter.com/vT24HeoxsY
Marie Patouillet en or, Heïdi Gaugain en argent. Alors là, surprise. Comme prévu ce dimanche après-midi, deux Françaises sont arrivées en tête de la poursuite sur 3 km. Mais pas dans l’ordre qu’on l’avait imaginé. Heïdi Gaugain, ultra-favorite d’une épreuve dont elle est la double championne du monde en titre, s’est écrasée en finale, laissant malgré elle l’or et la gloire à Marie Patouillet. Si Patouillet a réalisé grosso modo le même chrono (3′35) que lors des qualifications, Gaugain, 19 ans seulement, a craqué sous la pression et a été quatre secondes plus lente que ce matin. Avec ce chrono, elle ne se serait même pas qualifiée pour la finale. A l’arrivée, drôle d’ambiance : Marie Patouillet fait des tours de piste, incrédule, regardant le public comme si elle attendait que les spectateurs lui confirment sa victoire. Heïdi Gaugain regardait elle ses roues avant, la tête basse, de filer dans les vestiaires du vélodrome. Par Julien Lecot.
#Paris2024 | 🇫🇷 MARIE PATOUILLET CHAMPIONNE PARALYMPIQUE !
— francetvsport (@francetvsport) September 1, 2024
À 36 ans, la Française crée la surprise en s'imposant en finale de la poursuite individuelle (C5) face à la favorite, la jeune Tricolore Heidi Gaugain !
📺 Les #JeuxParalympiques en direct : https://t.co/hHHwOiAOqk pic.twitter.com/S3UBJHCAif