Les anneaux olympiques «vont rester sur la tour Eiffel» après les Jeux, annonce Anne Hidalgo. Les anneaux olympiques vont bel et bien rester à Paris après la fin des Jeux paralympiques, a annoncé ce samedi soir Anne Hidalgo dans un entretien accordé au quotidien régional Ouest-France. «En tant que maire de Paris, la décision me revient et j’ai l’accord du CIO. Donc oui, ils vont rester sur la tour Eiffel», confirme-t-elle au sujet des cinq anneaux, accrochés début juin sur le monument historique.

Sur 400m, ça passe tranquille pour le duo Adolphe-Lami en demies. Le binôme, aux chaussures oranges très flashy, est arrivé largement en tête de la demi-finale du 400 m (catégorie T11), plus d’une seconde avant le deuxième. En zone mixte après sa série midinale, le «guépard blanc» pointait l’importance de «ne pas trop perdre de plumes» dans ses deux courses de ce samedi, où il est à chaque fois apparu relâché et facile. C’était en demi-finale, qu’à Tokyo, la paire avait été disqualifiée en raison d’un lien qui avait glissé de la main de «Jeff» quelques foulées avant l’arrivée. Mais rien de tel ce soir pour cet habitué de la malchance. Une journée parfaite pour l’athlète coaché par Dimitri Démonière à l’Insep. Le rendez-vous pour la finale est fixé vers 21 heures ce dimanche. Par David Darloy

Nouvelle médaille d’or pour le brésilien Gabriel dos Santos Araujo. Il avait atteint la première marche du podium du 100 m dos dès le premier jour de la compétition, et voilà que Gabriel dos Santos Araujo récidive ce samedi soir, en remportant le 50 m dos, avec une avance phénoménale sur la concurrence. Libé vous racontait récemment le talent et la détermination de ce nageur de 21 ans dépourvu de jambes et de bras, qui nage en ondulant son corps. Au Brésil, sa renommée croît, et l’affection qu’on lui porte lui vaut le surnom de «Gabrielzinho» («le petit Gabriel»).

5e place pour le Français Dimitri Jozwicki sur 100 m (catégorie T38). Impossible de faire le poids pour le Français à côté des cadors qui prenaient le départ du 100 m à ses côtés ce samedi. Arrivé 4e sur cette distance à Tokyo, le sprinteur de 27 ans, couloir 7, est arrivé cinquième en 11′13 à Paris, après un départ qui avait pris des plombes. Il aurait fallu passer sous les 11 secondes pour s’inviter sur le podium. L’Américain Jaydin Blackwell, bandeau blanc de samouraï sur le front, qui a signé le record du monde en juillet, arrache la médaille d’or… Et bat son propre record du monde : 10′64. Le 100 m était l’unique discipline où était aligné Dimitri Jozwicki. Par David Darloy

David Smith, star de la boccia : «Les Jeux paralympiques, c’est mieux que les olympiques.» Les cheveux teints en rouge et bleu, il est inratable, même vu du haut des tribunes. Et David Smith relève clairement des extravertis, dans une discipline, la boccia, où la concentration silencieuse prévaut. Du genre à haranguer le public d’un tonitruant «come on !» comme ce samedi, au terme de sa victoire en phase préliminaire contre le Néerlandais Daniel Perez. Libération a rencontré dans la foulée le Gallois de 35 ans, multimédaillé de la discipline paralympique, dont ce sont les cinquièmes Jeux.

Les frères Portal médaillés. Extraordinaires frères Portal, qui finissent tous les deux sur le podium à l’issue du 400 m nage libre. Alex a obtenu l’argent, Kylian le bronze, derrière le Bélarusse Ihar Boki (bannière neutre), athlète masculin le plus titré de l’histoire des Jeux Paralympiques.

Les Jeux vus par Coco. Après la boccia, le tennis de table et le badminton, notre dessinatrice Coco continue de croquer les terrains comme les gradins des Jeux paralympiques. Aujourd’hui, elle a assisté à des matchs de goalball, ce sport qui n’a pas d’équivalent aux Jeux olympiques et destiné aux personnes malvoyantes – au croisement du handball, du bowling et de la balle au prisonnier. Le tout en silence, s’il vous plaît !

Comment ça marche ? Ouvertes à tous les types de handicap (physique, visuel et mental), les épreuves de paranatation brassent large, avec pour effet collatéral un grand nombre de catégories : le handicap physique en compte dix à lui seul, la déficience visuelle trois, le handicap mental un. Pour vous y retrouver dans les classifications de cette discipline, direction notre article explicatif.

Léane Morceau au pied du podium. Sa première coulée, sublime, l’a placée en tête aux 50 m. Mais ensuite, la concurrence a mis le turbo. Vendredi à Paris La Défense Arena, Léane Morceau, 21 ans, a terminé au pied du podium du 100 m dos de la catégorie S12 (déficients visuels). La victoire revient à la Brésilienne Maria Carolina Gomes Santiago. Cette quatrième place est tout de même un bon résultat pour l’étudiante en kiné, qui n’a découvert la paranatation qu’en 2019. Malvoyante (avec une acuité visuelle inférieure à 1 sur 10), Léane Morceau a besoin d’être avertie d’un virage ou de l’arrivée par un «tapper», un encadrant muni d’une perche. Poitevine, elle s’entraîne à Limoges et a décroché sa qualification en explosant de deux secondes son record sur 100 m dos, réalisant 1′12′47′'. A noter qu’elle avait été éliminée lors des séries du 100 m papillon et qu’elle sera de nouveau en lice mercredi 4 septembre, sur 100 m nage libre. Par Sabrina Champenois.

Les petites mains qui font les Jeux paralympiques. Difficile, pour un athlète amputé, de pouvoir donner le meilleur de lui-même sans une prothèse faite sur mesure. Impossible, pour un non-voyant, de courir sur une piste d’athlétisme ou de faire du vélo à toute bombe dans les rues de Paris. Pour mettre les sportifs et sportives paralympiques dans les meilleures conditions et leur permettre de concourir, une multitude de petites mains s’affairent. Libé met en lumière ces femmes et ces hommes de l’ombre.

Inhabituelle ferveur. Parmi les 4 400 parasportifs, seuls les plus anciens, ceux qui ont participé aux Jeux de Londres ou de Rio, ont connu les salles pleines et l’engouement du public. Pour les autres – la grande majorité –, se retrouver face à des milliers de spectateurs est nouveau. Une situation à laquelle chacun se prépare à sa manière. «Je crains un peu la ferveur populaire, nous confiait la paratriathlète malvoyante Annouck Curzillat avant le début des Jeux. J’ai beaucoup travaillé en préparation mentale pour réussir à créer une sorte de bulle qui me protégera de ce brouhaha.» Lire notre article sur le sujet.

Dorian Foulon en or ! Le cycliste Dorian Foulon offre une troisième médaille d’or à la France, victorieux en poursuite individuelle sur 4 000 m (C5), devant l’Ukrainien Yehor Dementyev, en 4′'16′158. Une fois la ligne d’arrivée franchie, il s’est offert plusieurs tours d’honneur, haranguant la foule avant de descendre de son vélo pour lancer un «clapping» retentissant dans un vélodrome surchauffé. Le Morbihanais de 26 ans, né avec une malformation au pied gauche, avait déjà décroché l’or aux Jeux de Tokyo. Depuis le début de ces paralympiques, les paracyclistes français ont obtenu cinq médailles : deux en or, une en argent et une en bronze. La délégation française en compte désormais 14.

Le bronze pour le cycliste Gatien Le Rousseau. Dans le duel franco-français Le Rousseau-Le Cunff, c’est le premier qui l’a emporté. Gatien Le Rousseau, 21 ans, a décroché le bronze (encore, oui) en poursuite individuelle 4 000 m catégorie C4, face à un Kévin Le Cunff, 36 ans, qui avait pourtant des chances de médaille. Si vous souhaitez y voir plus clair dans les règles du cyclisme aux Jeux paralympiques, c’est par ici.

Demandez le programme. Boccia, cécifoot, basket fauteuil, ou plutôt goalball, aviron ou encore tennis fauteuil ? Quelles sont les chances de médailles françaises ? A quelle heure dois-je m’installer dans mon canapé et allumer ma télé pour suivre la compète ? Libé répond à toutes ces questions dans un tableau récapitulant l’agenda des épreuves paralympiques.

Le bronze en cyclisme sur piste pour Alexandre Léauté. Ce samedi continue d’être teinté de bronze. Après avoir obtenu l’or en poursuite hier, le Français Alexandre Léauté est arrivé troisième au contre-la-montre 1 000 m (catégorie C1-C3). Il a pourtant battu un nouveau record du monde dans sa catégorie (C2), en 1′04″207. Mais dans le cadre du contre-la-montre, il s’aligne face aux concurrents des catégories C1 (atteinte plus sévère) et C3 (atteinte plus légère). Les temps sont soumis à des coefficients, afin de garantir l’équité entre les adversaires.

Le Français de 23 ans, qui ne peut utiliser les muscles de sa jambe droite à cause d’un AVC à la naissance, s’est mis sérieusement au vélo sur le tard, à 14 ou 15 ans, longtemps freiné par sa famille, qui s’inquiétait de le voir perdre l’équilibre en course à cause de son handicap. Il est déjà 19 fois champion du monde. Aux Jeux de Tokyo, il avait décroché quatre médailles.

Les Français du goalball bons derniers de leur groupe. Nouvelle défaite pour les Bleus ce matin, la troisième en autant de jours de compétition. Dans une Arena Paris Sud blindée – comptez 6 650 places tout de même ! –, l’équipe de France masculine de goalball s’est inclinée contre les Etats-Unis 5 à 4. Nabil Baich et ses coéquipiers auraient pu faire mieux s’ils n’avaient pas raté un pénalty à quelques minutes de la fin de la rencontre. Cette défaite les assure de terminer à la dernière place du groupe A, et donc de croiser, en quarts de finale lundi, un très gros poisson. En l’occurrence la Chine ou l’Ukraine, coleaders du groupe B, qui s’affronteront demain après-midi. Vous voulez en savoir plus sur le fonctionnement du goalball, discipline à la croisée du handball, du bowling et de la balle aux prisonniers, pratiquée par les personnes avec une déficience visuelle avec un ballon à grelots ? On vous explique tout. Par Julien Lecot.

Pauline Déroulède éliminée en tennis fauteuil. Sèche défaite en tennis fauteuil pour la n°1 française, Pauline Déroulède, dès son premier match de simple, contre la Colombienne Angelica Bernal (6-3, 6-1). La veille, pour son entrée sur les cours de Roland-Garros, la Française s’était déjà inclinée en double, avec sa binôme Ksenia Chasteau. Pauline Déroulède a toutefois tenu sa promesse. En 2018, après avoir perdu sa jambe à cause d’un chauffard (elle milite depuis pour la sécurité routière), la Parisienne avait assuré à sa famille : «Je ferai les Jeux Paralympiques de Paris 2024.»

Après l’espoir, les coulisses de la déception pour le sprinteur Trésor Gauthier Makunda. Peu de temps avant son compatriote Timothée Adolphe, Trésor Gauthier Makunda (accompagné de Lucas Mathonat) avait terminé 2e de sa série sur la même distance, en 53′20. Mais ça ne suffira pas pour le médaillé de bronze sur 400 m à Tokyo, qui espérait un miracle devant la télé en zone mixte diffusant les autres séries de sa distance. Les quelques mots de son guide peinent à combler l’immense déception du Français, déjà là à Athènes en 2004, qui file tête basse dans le couloir. Il sera de retour au Stade de France sur le 100 m la semaine prochaine. Par David Darloy.

Dorian Foulon bat le record du monde en para-cyclisme sur piste. Record sur record lors des qualifications de la poursuite 4 000 m C5 : avec 4′17′'456, l’Ukrainien Yehor Dementyev a commencé par chiper le record du monde au Français Dorian Foulon... qui l’a re-battu dans la foulée. Le nouveau record du monde de la poursuite 4 000 m C5 est donc désormais de 4′13′'934. Dorian Foulon, lui, s’est qualifié pour la finale. Battra-t-il encore son propre record ?

Ça passe pour Timothée Adolphe en série du 400 m T11. Pour son entrée en lice au Stade de France (il s’alignera aussi au départ du 100 m avec son guide, Charles Renard), le sprinteur français non-voyant et son binôme Jeffrey Lami ont assuré l’essentiel, ce midi, en passant la ligne en première position (51′39), poussés par un Stade de France quasi-plein, qui s’est égosillé tout au long de la (toute) petite minute du tour de piste. On retrouvera le duo Adolphe-Lami en demi-finale, ce soir, sur la piste violette de Saint-Denis. Par David Darloy.