Au cécifoot, les Bleus battent la Turquie 2-0 et filent en demie ! Dans le jargon, on appelle ça un match couperet. Au coup d’envoi à 20h30 ce mardi, les Bleus n’avaient pas trente-six options pour se qualifier en demie-finale : il fallait nécessairement battre les Turcs. C’est chose faite après un match maîtrisé de bout en bout et une victoire 2-0. Un succès acquis, entre autres, grâce à un Frédéric Villeroux étincelant. Le numéro 10 de l’équipe de France a inscrit le premier but de la rencontre, alors que les Français multipliaient les frappes en direction de la cage turque depuis le début du match. Martin Baron doublait la mise en deuxième mi-temps sous une tour Eiffel qui brillait aux éclats. A quelques secondes de la fin, les Français levaient déjà les bras pour savourer leur victoire avec le public. Jeudi à 17h30, ils affronteront la Colombie, premier de la poule A, pour tenter de connaître à nouveau le goût d’une finale paralympique, comme à Londres en 2012. Par David Darloy.

La folle ambiance du Grand Palais.

Les Bleus du basket face à l’ogre américain. Qu’on soit chez les joueurs debout ou en fauteuil, dès qu’on parle de ballons oranges et de paniers, une nation ressort encore et toujours : les Etats-Unis. Manque de chance, l’équipe de France masculine de basket fauteuil, la seule qualifiée pour ces Jeux paralympiques, croise la route des Américains ce soir dès son quart de finale, premier match à élimination directe de la compétition. Un très gros morceau donc puisque les Etats-Unis sont double champions paralympiques en titre. Les Bleus, eux, ont ramé, avec trois défaites en autant de matchs en poules. Autant dire qu’une victoire à 21h30, même devant un Bercy plein à craquer, serait un exploit monumental. Par Julien Lecot.

Charles-Antoine Kouakou passe à côté de sa finale. La déception est à la hauteur de l’attente. Charles-Antoine Kouakou, l’une des têtes d’affiche de l’équipe de France paralympique, a terminé à la dernière place de la finale du 400 m T20. Il avait pourtant pris un très (trop ?) bon départ, parmi les meilleurs à la mi-course, mais il a plafonné dans la dernière ligne droite. Le médaillé d’or à Tokyo termine bien loin du vainqueur du soir, le Colombien Jhon Obando.

L’équipe de France de cécifoot à son destin entre les pieds. Après le match nul (0-0) entre le Brésil et la Chine en début de soirée, seule une victoire ce soir contre la Turquie (coup d’envoi à 20h30) serait synonyme de qualification en demi-finale pour les hommes de Toussaint Akwpeh. Auteurs d’un exploit contre la Chine, vice-championne du monde, dimanche (victoire 1-0), les Français se sont fait corriger lundi soir par le Brésil, considéré comme la meilleure nation du monde, au stade tour Eiffel (3-0). Frédéric Villeroux, Gael Riviere et leurs collègues pourront compter une fois de plus sur un public venu en nombre – les 11 000 places de la rencontre sont vendues depuis plusieurs semaines – pour se donner une chance de réitérer l’exploit de 2012, où ils s’étaient hissés en finale pour remporter une médaille d’argent. Par David Darloy.

Alex Portal décroche l’argent en 200 m quatre nages, quatrième médaille à Paris. Il n’a rien pu faire face à l’ogre bélarusse Ihar Boki, qui a décroché sa 21e médaille d’or ce mardi soir, battant au passage le record du monde du 200 m quatre nages en catégorie S13. Mais Alex Portal peut être fier de ses Jeux paralympiques : en décrochant une nouvelle médaille d’argent, il repart avec quatre breloques (argent aussi sur 100 m dos, 100 m papillon et bronze en 400 m nage libre). «Je n’ai pas envie non plus qu’on m’appelle Edward aux mains d’argents, s’est-il marré après la course, au micro de France Télévisions. Mais bon, devant il est très très fort.» Avant de promettre, dans un souffle : «Un jour je l’aurai !»

L’Iranien Morteza Mehrzad, 2,46 m a enfin un lit à sa taille. Le volleyeur-assis iranien Morteza Mehrzad, 2,46 m, a finalement obtenu un lit à sa taille après avoir envisagé de dormir au sol, faute d’équipement adapté au Village paralympique. Vendredi dernier, Hadi Rezaeigarkani, l’entraîneur de l’équipe iranienne de volley-assis, a déclaré au site Olympics.com que son joueur de 36 ans prévoyait de dormir par terre, ne possédant pas de lit assez grand. «A Tokyo (aux Jeux de 2021), nous avions un lit spécial, mais malheureusement pas ici», a dit Rezaeigarkani, précisant que son joueur allait «s’allonger sur le sol».

Contacté par l’AFP, le comité d’organisation de Paris-2024 a affirmé que deux extensions de lit avaient été initialement fournies à Morteza Mehrzad avant les Jeux, sur demande du comité iranien. «Une troisième extension a été demandée par le Comité paralympique Iranien, qui leur a été fournie également», précise encore le COJOP. «Paris 2024 est en lien avec le Comité Paralympique Iranien et l’athlète a désormais l’équipement nécessaire à son confort», conclut-il. Avec une taille de 2,46 mètres, Mehrzad est estimé le deuxième homme vivant le plus grand du monde et l’athlète le plus grand à avoir jamais participé aux Jeux paralympiques, selon l’IPC. Il a été diagnostiqué à un jeune âge d’une acromégalie, une maladie due à un excès d’hormone de croissance.

Laurent Chardard en bronze. Le nageur de Pessac (Gironde) Laurent Chardard, 28 ans, qui a perdu la jambe et le bras droits dans une attaque de requin à la Réunion, s’est emparé du bronze en 50 m papillon S6 ce mardi en fin d’après-midi. Le Chinois Wang décroche l’or et le Colombien Corzo l’argent.

Ugo Didier en argent. Premier médaillé d’or de la délégation française lors de ces Jeux, sur 400 m nage libre dans la catégorie S9, le nageur de 22 ans a décroché l’argent ce mardi sur 100 m dos. Né avec des pieds bots, des muscles atrophiés et sans mollets, le licencié au Cercle des nageurs de Cugnaux (Haute-Garonne) a commencé par nager avec les valides. Avant de rejoindre à 14 ans un club de paranatation, et de briller dans le bassin de la Défense Arena. Il a été devancé par le Bélarusse Shchalkanau et le Russe Mozgovoi.

Matéo Bohéas bronzé. Il ne fera donc pas mieux qu’à Tokyo. Médaillé d’argent au Japon il y a trois ans, le pongiste Matéo Bohéas s’est incliné ce mardi après-midi en demi-finale de la catégorie S10 (celle des handicaps les moins lourds). Le Français a été balayé par l’immense (tant par la taille, 1m91, que par le talent, cinq médailles paralympiques) Patryk Chojnowski : 11-8 ; 11-3 ; 9-11 ; 11-9. Le scénario semblait écrit d’avance : en douze confrontations, Matéo Bohéas n’avait jamais battu le Polonais qui est invaincu dans sa catégorie depuis cinq ans. Le pongiste français repart donc de Paris avec le bronze puisqu’il n’y a pas de petite finale en para tennis de table.

Coco avait cheval. Notre dessinatrice Coco s’est aujourd’hui rendue à Versailles, pour assister aux épreuves de paraéquitation. Sur place, elle nous raconte : une cavalière allemande de 69 ans, des applaudissements silencieux, une coupe mulet, et une reprise de Madonna (entre autres). Son reportage dessiné est à retrouver ici.

La France fait déjà aussi bien qu’à Tokyo. La France occupe la cinquième place du classement des nations, avec déjà onze médailles d’or, dix d’argent et treize de bronze. Plus de la moitié de l’objectif final fixé pour Paris 2024. Ces onze premières places permettent d’ores et déjà aux tricolores d’égaler le résultat de la dernière paralympiade, en 2021. Les Bleus étaient partis de Tokyo avec 11 médailles d’or, 15 d’argent, et 29 de bronze, pointant au 14e rang du classement des nations.

Au tir, Jean-Louis Michaud obtient la 7e place. Le Grenoblois Jean-Louis Michaud espérait décrocher une médaille à l’issue de la finale mais c’est une seule balle qui l’a pénalisé au classement. Ancien tireur d’élite au sein des chasseurs alpins, Jean-Louis Michaud a fait partie de l’équipe de France de football pour amputés avant d’intégrer celle de tir. C’est sa première participation aux jeux Paralympiques.

En goalball, les Bleues n’ont rien pu faire. A l’Arena Paris Sud, les joueuses françaises de goalball ont été dans le dur pendant toute la rencontre. Face aux Chinoises, les Bleues n’ont réussi à inscrire que deux buts, tandis que les filets de l’équipe de France ont vibré à douze reprises. Un score de 12 buts à 2 qui vient annihiler tout espoir de médaille pour les Françaises. Dimanche, la dessinatrice Coco était dans les gradins pour assister aux premières épreuves de cette discipline qui n’a pas d’équivalent chez les valides.

Fabien Lamirault, assuré de décrocher une médaille. Le double tenant du titre en simple (MS2) Fabien Lamirault a pris le meilleur sur le Sud-coréen Jin Cheol Park en tennis de table. Le leader de l’équipe de France est assuré de remporter au moins le bronze.

Thu Kamkasomphou n’ira pas au bout. Elle a été éliminée en quart de finale de para-tennis de table en s’inclinant face à la Chilienne Florencia Perez. Une déception pour cette figure de la discipline. Elle compte 10 médailles paralympiques, dont deux titres, à son palmarès.

Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen. L’immense succès des Jeux paralympiques de Paris doit permettre aux 12 millions de Français porteurs d’un handicap visible ou invisible de voir la société les considérer enfin pleinement.

Marie Ngoussou Ngouyi qualifiée pour la finale du 100 m. À 15 ans, la benjamine de la délégation française arrive 4e de sa série et se qualifie en finale du 100 m T47.

En tennis de table, Lucas Didier s’offre une place en quarts. Le petit frère du nageur Ugo Didier a des chances de médailles. A 21 ans, le plus jeune des deux frères vient de remporter son 8e de finale en tennis de table (MS9). Il a gagné son match 3 sets à 0 contre le Nigérian Abiola Wali Adesope.

Rendez-vous à la piscine. Les nageurs tricolores se sont illustrés lors des séries du jour. Sur le 200 m quatre nages (SM13) Alex Portal a géré sa course, arrivé deuxième et se hisse donc en finale. L’objectif est clair pour lui : la médaille d’or. Et le natif de Saint-Germain-en-Laye, déjà médaillé sur le 100 m papillon et le 100 m dos, l’a reconnu lui-même après la course : il en a «gardé sous le pied». Ugo Didier et Laurent Chardard sont eux aussi qualifiés pour leur finale.