Alex Portal se pare d’argent en natation. Le Tricolore a nagé en 54 secondes 38 le 100 mètres papillon, un nouveau record personnel, et atteint ainsi la seconde place sur le podium. Déjà la troisième médaille de ces Jeux pour la délégation française au terme de la première journée de compétition. «Franchement, j’ai kiffé la course, de bout en bout. Je suis content de ma course. Ça lance très bien la compétition, je suis contente», exulte le para-athlète au micro de France Télévisions.

C’est fait pour Zakia Khudadadi ! On vous le disait dès 19h10 : l’Afghane Zakia Khudadadi devait selon toute vraisemblance décrocher le bronze sur forfait de son adversaire Naoul Laarif, blessée le matin même. La combattante marocaine a bien déclaré forfait et Zakia Khudadadi est donc bien en bronze et, surtout, la première médaillée paralympique la délégation des réfugiés.

Gabriel dos Santos Araujo fait fondre La Défense Arena. Au vu de l’applaudimètre, le Brésilien Gabriel dos Santos Araujo (qui n’a pas de bras et des jambes très courtes en raison d’une malformation congénitale) fait clairement partie des chouchous du public de La Défense Arena, qui vient de l’ovationner lors de la remise de sa médaille d’or sur 100 m dos en catégorie S2. Sur la boîte, il a tiré la la langue et fait mine de croquer le métal précieux. Ensuite, il est reparti avec la phryge des Paralympiques collée sous le menton, image d’une mignonnerie létale.

Ugo Didier, trop fort, même pour Léon Marchand. Un émoji fusée, un émoji cœur. Sur X (anciennement twitter), le champion olympique Léon Marchand a tenu à féliciter Ugo Didier qui a remporté l’or paralympique lors de la finale du 400 m. «Ugo Didier, trop fort», tout simplement.

Zakia Khudadadi, probable première médaillée paralympique de l’histoire des réfugiés… sans combattre. On avoue avoir d’abord trouvé un poil démesurée l’explosion de joie de Zakia Khudadadi après sa victoire en repêchages. L’Afghane, qui combat sous la bannière des réfugiées, a sauté partout sur le tapis, puis dans les bras d’Haby Niaré, sa coach française, médaillée de bronze aux JO de Rio. Ok, la victoire était belle. Mais il lui restait encore un combat à gagner pour s’assurer une médaille de bronze, autant en garder un peu sous le coude, non ? On avait juste oublié de regarder le tableau : pour sa petite finale, Zakia Khudadadi fera face à Naoul Laarif, une Marocaine qui s’est pris un coup de pied en pleine tête en début d’après-midi, ce qui lui a valu de quitter le tapis sur civière. Illégal, le coup avait entraîné la disqualification de son adversaire. Laarif n’a plus combattu depuis : elle a déclaré forfait en demi-finale et devrait, selon toute vraisemblance, faire de même dans trente minutes. Et Zakia Khudadadi deviendra à ce moment- là la première médaillée paralympique la délégation des réfugiés. Par Julien Lecot.

En rugby-fauteuil, les Bleus ont tenu et l’emportent contre le Danemark. L’Arena Champ-de-Mars peut exploser. Pour leur entrée en lice dans la compétition, l’équipe de France s’est imposée 53-51 ce mercredi. Longtemps au coude-à-coude avec leurs adversaires, les hommes de Cédric Nankin et Jonathan Hivernat sont parvenus à maintenir leur avantage de +2 au début du dernier quart-temps. Prochaine rencontre dès demain à 19h30 contre les Australiens, défaits ce mercredi par la Grande-Bretagne, championne paralympique en titre. Par David Darloy.

Les Français perdent leur premier match de goalball. Après la déroute des femmes, ce matin, contre le Canada (10-0), l’équipe de France masculine de goalball a aussi raté la première marche de sa compétition. Les tricolores se sont inclinés contre le Brésil, 8 à 5. Malgré un début de match arraché, et les tribunes animées de l’Arena Paris-Sud, les Français n’ont rien pu faire contre les champions olympiques en titre. Prochains matchs des Bleus : vendredi à 13h15 contre l’Iran, et à la même heure samedi contre l’Etats-Unis. Par Fabien Leboucq.

Jonathan Hivernat déroule, le Danemark s’accroche. «21e essai pour le numéro 21 de l’équipe de France après 21 minutes de jeu». Satisfaisant n’est-ce pas ? Quelques minutes avant la fin du 3e quart-temps, la speaker de l’Arena Champs-de-Mars met en avant la grosse performance du jour du co-capitaine de l’équipe de France, Jonathan Hivernat. Rencontré avant la compétition à Vichy, il disait à Libé : «J’arrive à garder cette sérénité pour décomplexer le jeu et embarquer toute l’équipe avec moi.» Ce calme sera précieux dans les dernières huit minutes de la partie. Fin du 3e quart-temps et toujours un score serré entre la France et le Danemark : 42-40 pour les Bleus. Par David Darloy.

Première Marseillaise à Paris La Défense Arena. L’hymne national et une avalanche de vivats pour Ugo Didier qui ne boude pas son plaisir, fait des coeurs avec les doigts et tout.

Le nageur Gabriel Dos Santos Araujo en or. Et une première médaille d’or, sur 100 m dos pour le phénoménal Brésilien Gabriel Dos Santos Araujo, qui en guigne trois lors de ces Jeux parisiens. Conséquence d’une malformation congénitale, le nageur de 21 ans est né sans bras et avec de très courtes jambes. Dans l’eau, il ondule à la seule force de son cou, son torse et son bassin. Ovationné dès son entrée dans l’Arena, il a vite pris le large une fois le départ (qui se fait dans l’eau et aidé dans sa catégorie S2 à lourd handicap). Déjà six fois champion du monde et trois fois médaillé (argent et or) à Tokyo, il semble complètement capable de tenir son pari d’un triplé. Par Sabrina Champenois.

En rugby-fauteuil, la France mène d’un petit essai à la mi-temps contre le Danemark. L’aspect cool du rugby-fauteuil, c’est que côté tribune, les occasions d’exulter sont nombreuses. Pour faire court, le public gueule à peu près toutes les trente secondes. Soit quand un joueur passe la ligne d’en-but : là, on entend des «ouaaaais»; ou alors quand deux fauteuils se percutent pleine balle : là, c’est plutôt des «ohhhhh». Lors de la première mi-temps entre la France et le Danemark, on comptait à peu près le même nombre de «ouaaaais» chez les supporteurs en rouge et les fans habillés en bleu. A la table de marque, le score affiche 29-28 en faveur de la France à la mi-temps. Lors des deux premiers quarts-temps, aucune des deux sélections n’est parvenue à creuser l’écart, se répondant quasiment coup pour coup. Jonathan Hivernat, numéro 21 chez les Bleus, omniprésent, a inscrit la moitié des essais. Par David Darloy.

Zakia Khudadadi combattra pour le bronze. Quel stress ! Pendant trois minutes, sur l’immense tapis violet du Grand Palais, on a cru revivre le même combat que trois heures plus tôt. Le genre que l’on passe en apnée et où l’on frôle l’infarctus à chaque coup de pied en regardant le tableau d’affichage pour voir si la touche était suffisamment franche pour avoir été décomptée. Et puis, Zakia Khudadadi s’est réveillée. Elle a touché une fois. Puis deux. Puis trois. Puis quatre. Et enfin, le gong finale et la délivrance : Zakia Khudadadi s’est sorti avec brio de son combat de repêchage (9-1) et combattra pour le bronze à 19h52. L’Afghane, qui s’entraîne en France depuis trois ans, pourrait devenir la première médaillée paralympique de l’histoire de la délégation des réfugiés. Par Julien Lecot.

Du bruit pour Ugo Didier. La Paris Arena La Défense a pris feu à 17h30, pour la finale du 400 m nage libre dans laquelle Ugo Didier faisait office de favori mais son grand rival, l’Italien Simone Barlaam, était aussi de la partie. Les deux étaient alignés côte à côte, Didier en 6, Barlaam en 7, de quoi attiser les braises. Synchrone avec le nageur, le public est monté en puissance vocale, est devenu dingue quand Didier a mis le turbo et est revenu à hauteur, aux 300m. Les cinquante mètres restants ont été extatiques, dans le sillage d’un Toulousain complètement patron, filant façon TGV. Par Sabrina Champenois.

Le nageur Ugo Didier, première médaille d’or française. Ce n’est pas son meilleur chrono, mais c’est très certainement son plus beau. Le Français Ugo Didier a remporté l’or paralympique lors de la finale du 400 m nage libre S9. Le Français a devancé l’Italien Simone Barlaam et l’Australien Brenden Hall.

Début du match de la France contre le Danemark en rugby-fauteuil. Mi-juin, lors d’un stage préparatoire en amont des Jeux, les deux équipes s’étaient affrontées lors de quatre matchs. Bilan des courses : deux victoires chacune. Certes, les effectifs étaient un peu modulés par rapport à aujourd’hui. On testait des choses, il n’y avait pas d’enjeu, pas de pression et encore moins ces milliers de supporteurs français (les Danois font aussi beaucoup de bruit) qui ont chanté comme un seul homme la Marseillaise - la première de ces Jeux paralympiques – à l’Arena Champ-de-Mars ce mercredi sous les coups de 17 heures 25. Mais ces résultats disent à quel point, pour les hommes autour de Jonathan Hivernat et Cédric Nankin, il ne faut pas sous-estimer cette équipe, sur le papier moins dangereuse que l’Australie, championne paralympique en 2016 et la Grande-Bretagne, titrée à Tokyo, les deux autres adversaires de la poule B. C’est parti pour quatre quatre-temps de huit minutes. Quatuor de départ côté bleu : Sébastien Verdin, Jonathan Hivernat Corentin Le Guen et Cédric Nankin. Par David Darloy.

«Keep calm and play boccia». Bonnet phrygien, joues maquillées du drapeau français, mini-drapeau planté dans le chouchou, drapeau en main, Camille, 34 ans, sa mère et ses deux filles viennent de Rennes. Enseignante auprès d’enfants handicapés, Camille pointe que ces Jeux paralympiques à Paris sont un moment historique, qu’elle ne voulait pas louper. «On a pris tout ce qui était disponible avant la rentrée scolaire.» Dont la boccia. Cette discipline, elle la connaissait un peu : «On a travaillé toute l’année sur les JO et les Paralympiques et on a eu une initiation.» La dextérité des joueurs en piste l’impressionne, «ce qu’ils arrivent à faire, leur précision malgré leurs mouvements saccadés». Le premier jour de compétition de boccia décrypté par Libé.

Pas de médaille pour Bopha Kong. En taekwondo, le Français a tout gagné. Les championnats du monde, quatre fois. Les championnats d’Europe, trois fois. Tout, sauf les Jeux paralympiques. Cette case restera vierge dans son palmarès : trop diminué par une blessure au genou droit, Bopha Kong s’est à nouveau largement incliné (21-3) lors des repêchages, sa deuxième défaite en autant de combat ce jeudi. Il est ressorti du tapis en boitant, peinant même à descendre les quelques marches de l’octogone pour rejoindre ses entraîneurs. En début d’après-midi, Patrick Rosso, le DTN de la fédération française de taekwondo, nous disait qu’avec sa blessure, la plupart des athlètes auraient déclaré forfait avant même la compétition. Bopha Kong aura, lui, tenté le coup. En vain. Par Julien Lecot.

Emmanuel Macron décoré. Le président de la République a reçu de la part de Thomas Bach (président du Comité International Olympique), l’Ordre olympique ce mercredi, lors d’une cérémonie officielle à l’Élysée. Ce titre lui a été décerné ce jeudi pour «son engagement inconditionnel et à sa vision pour les Jeux Olympiques», a détaillé le CIO dans un communiqué.

«ELLE EST LÀ NOTRE PREMIÈRE MÉDAILLE». L’attaquant de l’équipe de France de football Antoine Griezmann n’a pas tardé pour savourer la première médaille française des Jeux paralympiques. Dans un message posté sur X (anciennement twitter), le joueur de l’Atlético de Madrid a félicité la cycliste Marie Patouillet qui a décroché l’argent lors de la finale du contre-la-montre sur piste. Lors des Jeux olympiques, le natif de Mâcon (Saône-et-Loire) n’avait pas manqué d’afficher son soutien aux athlètes français, se réjouissant de chaque médaille glanée par les tricolores. Le podium de Marie Patouillet est prévu à 17 heures 58.

«Une fois lancé, personne ne m’arrête» : la médaille d’argent pour Marie Patouillet. Après la chute de la Britannique Kadeena Cox, la Française Marie Patouillet remporte la médaille d’argent du contre-la-montre. C’est la néerlandaise Caroline Groot qui est devenue pour la première fois championne paralympique du contre-la-montre sur 500 m. «C’est incroyable. Pourtant je suis épuisée. Je ne sais pas où j’ai trouvé cette force pour faire ce chrono, pour faire cette place. […] J’espère que ce n’est pas trop grave pour Kad Cox. […] Bravo à Caroline Groot qui fait un temps incroyable. Les deux sont des coureuses incroyables. Je suis très heureuse de cette médaille aujourd’hui. […] Au deuxième tour, j’avais l’impression d’être une lionne. […] Une fois lancé, personne ne m’arrête», a réagit la Française quelques minutes après son tour de piste.