JO de Paris 2024 : première journée réussie pour la France avec 4 médailles, dont l’or pour les rugbymen

Boxe : Mossely, c’est déjà fini. La championne olympique de 2016 a été sortie de la compétition par l’Américaine Jajaira Gonzalez, qui a mis fin au rêve de doublé olympique de la Française au terme d’un combat difficile lors des 16es des poids légers (-60 kg) à l’Arena Paris Nord. Pour son retour sur le ring olympique, huit ans après y avoir été consacrée championne, l’athlète francilienne affrontait l’Américaine Jajaira Gonzalez, 27 ans, médaille de bronze aux jeux panaméricains de 2023. Elle a perdu ses trois rounds.

Escrime : une première médaille pour l’équipe de France. L’épéiste Auriane Mallo-Breton, vice-championne d’Europe à la mi-juin, a garni son palmarès d’une médaille bien plus enviée, bien qu’au goût amer en fin de journée : l’argent. Face à la numéro une mondiale, la Hongkongaise Viviane Kong, la Lyonnaise a fait la course en tête en début de partie, avant de se faire rejoindre. Le résultat se joue à la mort subite : la touche décisive est inscrite par la Hongkongaise.

Natation : deuxième record olympique, sur la finale du relais 4x100m. Le quatuor australien s’impose en 3′28′'92, à un peu moins d’une seconde du précédent record (que l’Australie, déjà, avait établi lors des Jeux de Tokyo à 3′29′'69). Les Américaines et les Chinoises complètent le podium. Quant aux Françaises (Beryl Gastaldello, Charlotte Bonnet, Mary-Ambre Moluh et Marie Wattel), elles s’emparent de la sixième place. Par Elsa de La Roche Saint-André

Natation : l’Australienne Titmus en or sur 400m. Après l’or à Rio, l’argent à Tokyo, Katie Ledecky finit en bronze à Paris sur 400m. Sa rivale australienne Ariarne Titmus, qui a mené la course tout du long, s’empare de son deuxième titre olympique d’affilée sur la distance. Ça fait donc trois médailles d’or aux Jeux à l’actif d’Ariarne Titmus, après les deux de Tokyo (400m donc, mais aussi 200m) ! A la deuxième place de cette finale, on retrouve la prodige canadienne Summer McIntosh, 17 ans seulement. Quelques minutes plus tôt, dans la finale du 400m masculin, c’est l’Allemand Lukas Maertens qui s’est imposé, devant l’Australien Elijah Winnington et le Sud-Coréen Woomin Kim. Par Elsa de La Roche Saint-André

Natation : première course, et premier record olympique. L’Américaine Gretchen Walsh vient d’ores et déjà d’écrire l’histoire de ces Jeux de Paris, en effaçant le précédent record du 100m papillon (55″38 contre 55″48 jusque-là). Vice-championne du monde sur la distance à Budapest en 2022, la Française Marie Wattel jouait aussi ce soir sa qualification en finale (qui aura lieu ce dimanche). Ça s’est joué à peu, à une place près même, mais la licenciée du Cercle des nageurs de Marseille ayant terminé 9e des demi-finales, elle n’est pas parvenue à se hisser dans le cercle des huit qualifiées. Par Elsa de La Roche Saint-André

Natation : les premières finales, c’est parti ! Paris La Défense Arena s’est parée de 15 000 silhouettes multicolores, tant il y a de nations représentées dans cette discipline. Au milieu d’une ambiance survoltée, les stars américaine Katie Ledecky et australienne Ariarne Titmus s’affronteront sur le 400m nage libre, tandis que les Françaises disputeront la finale du relais 4x100 mètres. Elles et les autres nageurs tricolores partagent leur fédération avec les équipes de France de water-polo, plongeon, natation marathon et natation artistique. Libé a passé en revue les troupes qui goûteront aux eaux olympiques jusqu’au 11 août. Par Elsa de La Roche Saint-André

Rugby : les Bleus glanent la première d’or française dans les Jeux. Deux jours après une défaite (pour du beurre) contre les Fidji lors de son dernier match de poules, l’équipe de France de rugby à VII a pris sa revanche quand il fallait, en finale du tournoi olympique, ce samedi 27 juillet. Sur la pelouse du Stade de France, Antoine Dupont et ses coéquipiers ont gagné (28-7) face aux doubles champions olympiques en titre. Et récolte la première médaille d’or de la France dans les Jeux.

Sans rassurer, les basketteurs français assurent l’essentiel contre Brésil. Des «MVP» entonnés en faveur de Victor Wembanyama. De franches accolades et des sourires retrouvés. A défaut d’être totalement rassurants, les Bleus ont assuré le minimum : l’emporter contre des Brésiliens qui font office de concurrents directs aux quarts (78-66). Pour Collet et ses adjoints, les axes de travail dans les prochains jours seront les mêmes. Le plus urgent d’entre eux : réduire au maximum les pertes de balles. Il faudra aussi trouver des solutions en attaque, notamment lorsque la superstar des Spurs souffle sur le banc. Lire notre compte-rendu.

Escrime : l’épéiste Mallo-Breton en lice pour l’or. L’épéiste s’est imposée en demi-finale contre la jeune Hongroise Eszter Muhari, 21 ans, vice-championne d’Europe. Un assaut très tactique, aucune tireuse n’osant s’engager de peur de peur de laisse une ouverture à l’adversaire. Une non-combativité initiale sanctionnée par un carton jeune contre les deux tireuses. A la deuxième coupure, au bout de six minutes, les deux femmes étaient à égalité, 6-6 aucune n’ayant eu deux touches d’avance. Ce que la Française réussissait en une minute lors de l’ultime tiers-temps. Menée 8-6, la Hongroise était obligée de se découvrir. L’expérimentée Française gérait parfaitement la situation et enquillait les touches pour s’imposer 15-9. En finale, à 21h30 la Française affrontera la Hongkongaise Man Wai Vivian Kong. Par Gilles Dhers

Premier match olympique difficile pour les Bleues du water-polo. Les Françaises avaient ce samedi affaire à plus grandes qu’elles, face à une équipe d’Espagne première au classement World Aquatics. Dans ce match qui inaugurait leur toute première participation aux Jeux (elles doivent leur qualification au fait que la France organise ces JO), elles n’ont pas réussi à déjouer les pronostics. Elles s’inclinent sur le score de 15-6. Un résultat qui ne leur enlèvera pas l’immense fierté ressentie lorsqu’elles ont pénétré dans le Centre aquatique olympique, ovationnées par un public acquis à leur cause. Par Elsa de La Roche Saint-André

Interview de Philippe Katerine dans «Libération». Le chanteur revient avec humour sur sa performance vendredi soir. Il y était apparu en Dyonisos peinturluré de bleu et presque nu sur un plateau au milieu d’un défilé drag. «En tant qu’exhibitionniste, j’étais au comble de mon fantasme, dit-il. Je suis exhibitionniste dès qu’il y a des caméras je précise, pas dans la vie. J’aime bien. Et là, c’est sûr que c’était une consécration, je n’aurais pas pu souhaiter mieux.» Lire notre interview.

Tennis de table : le double mixte français Jia Nan Yuan et Alexis Lebrun sorti d’entrée. La paire française composée de Jia Nan Yuan et Alexis Lebrun a été éliminée dès son entrée en lice en 8e de finale du double mixte au tournoi olympique, battue par la doublette taïwanaise 4 sets à 2, ce samedi à l’Arena Paris Sud. Têtes de série N.9, ils ne partaient pas favoris face à Lin Yun-Ju Chen Szu-Yu, mieux positionnés au classement mondial (N.6), et qui se sont imposés 11-9, 9-11, 11-5, 12-10, 2-11, 11-7.

Judo : deuxième médaille pour la France grâce à Luka Mkheidze. Deux sur deux, malgré une petite déception. L’équipe de France de judo, qui vise dix médailles lors de ces Jeux à domicile, a malgré tout commencé fort ce samedi 27 juillet. Après Shirine Boukli (-48 kilos) en bronze, Luka Mkheidze, champion d’Europe 2023, a perdu en finale contre le Kazakh Yeldos Smetov. Après le bronze à Tokyo il y a trois ans, le voilà désormais paré d’argent.

Cyclisme : le Belge Evenepoel en or sur le contre-la-montre. Le Belge Remco Evenepoel est devenu champion olympique du contre-la-montre ce samedi sur le pont Alexandre-III à Paris en s’imposant sous la pluie devant l’Italien Filippo Ganna et un autre Belge, Wout Van Aert.

Escrime : la grosse colère de Sandro Bazadze. Battu en 8e de finale, le Géorgien Sandro Bazadze, n°1 mondial du sabre, est resté cinq minutes sur la piste pour protester après sa défaite, s’estimant lésé sur la dernière touche contre l’Egyptien Mohamed Amer. Il y a trois ans aux JO de Tokyo, il avait également dénoncé une erreur d’arbitrage qui l’avait privé de finale. «J’étais numéro 1 mondial ces trois dernières années et comme à Tokyo, les arbitres m’ont tué. A Tokyo, ils ont détruit ma vie, j’avais presque arrêté ma carrière et je suis revenu pour préparer les JO. Et ils m’ont tué à nouveau, a cinglé Sandro Bazadze en zone mixte, extrêmement remonté. Ma carrière est terminée, comment est-ce que je peux revenir quand les arbitres me tuent tout le temps ?» Mené 8-2 par Mohamed Amer après un début de match raté, le Géorgien de 30 ans est revenu au score et la rencontre s’est jouée à la touche décisive perdue par Bazadze sur une décision de l’arbitre espagnole Vanesa Chichon. «Je me suis entraîné pendant vingt-et-un ans pour ça et l’arbitre me traite comme si je n’étais personne et quand je lui ai demandé qu’elle m’explique sa décision, elle m’a repoussé» a raconté le tireur, qui a même parlé de «corruption». Par Gilles Dhers

Judo : la Française Shirine Boukli médaillée de bronze, première pour la France dans ces Jeux. Elle s’est enfin libérée. Entrée dans ce combat comme si l’issue en était déjà décidée, la Française n’a rien laissé à l’Espagnole Laura Martinez Abelenda, réduite à fuir le combat – y compris à quatre pattes… Mais comme rien n’est jamais vraiment évident pour la super légère de 25 ans, il lui faudra aller en prolongation, et l’arbitrage vidéo, pour se voir enfin délivrée, sur un fauchage, après deux minutes de Golden Score. Et décrocher la première médaille française de cette olympiade. Par Guillaume Gendron

Luka Mkheidze qualifié en finale. Le judoka français Luka Mkheidze sera en finale des -60 kilos. Le sociétaire du PSG judo n’a pas tremblé, dans un combat compliqué face au Turc Salih Yildiz, le genre d’anguille à ne laisser que des bouts de manche. Le Français est néanmoins parvenu à placer un mouvement de filou dans la prolongation, faisant rouler légèrement son adversaire sur l’épaule. Légèrement, mais suffisamment pour débloquer la marque fatale, le fameux «golden score», et la victoire. Il affrontera le Kazakh Yeldos Smetov. Au passage, Mkheidze est déjà assuré d’être médaillé sur deux olympiades : à part Riner, personne n’a fait ça dans l’équipe masculine depuis deux décennies…

Escrime : Auriane Mallo-Breton seule en scène. Victorieuse de l’Ukrainienne Kharkova, 15-10 en quart, Auriane Mallo-Breton sera la seule des fines lames françaises engagées aujourd’hui au rendez-vous des demi, lors de la session du soir au Grand Palais. C’est en effet fini pour les sabreurs. Des deux Français engagés en huitième de finale, aucun ne verra les quarts. Boladé Apithy n’a rien pu faire face au Canadien Fares Arfa (8-15) qui avait réussi une énorme perf en sortant le Hongrois Aron Szilagyi triple tenant du titre et immense favori pour se succéder à lui-même. Sébastien Patrice a de son côté fait le show avec ses sauts de cabri, comme s’il faisait du trampoline, et a électrisé le public dans un match où son adversaire allemand a pris deux avertissements. Mais il s’incline finalement 13-15. La demi-finale d’Auriane Mallo-Breton aura lieu à 19h25.