En résumé :
- Paris sous la pluie… de stars : la journée de dimanche a été marquée par l’entrée en lice de nombreux favoris. A La Défense Arena, Léon Marchand a entamé sa quête de médailles en décrochant l’or sur 400m quatre nages ; à Bercy, Simone Biles est venue prendre sa revanche sur les Jeux de Tokyo.
- Côté français, la légende du VTT Pauline Ferrand-Prévot, 32 ans, rafle l’or et la judoka Amandine Buchard emporte le bronze. Les escrimeurs Romain Cannone et Ysaora Thibus se sont inclinés. Mais l’épéiste Yannick Borel a dû se contenter de l’argent en finale dans la soirée.
- La journée de samedi a, notamment, vu l’équipe de France du rugby à VII remporter la première médaille d’or de la France.
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Escrime : Yannick Borel chute en finale. Le Français de 35 ans, déjà médaillé d’or par équipes à Rio, n’est pas parvenu à se défaire du Japonais Koki Kano, 26 ans, en finale du concours individuel d’épée ce dimanche dans la soirée. A la fin du premier tiers temps, Borel est mené 3 touches à 2. L’écart se creuse dans le deuxième tiers temps, et Borel ne parvient pas à s’extraire de l’ornière. Défaite 9-15.
Escrime : une célébration dantesque. Cela pourrait rester une image de ces Jeux, la joie sans limite de l’Egyptien Elsayed qui a fêté sa médaille de bronze à l’épée avec une célébration à la Ronaldo. Elsayed, 22 ans, apporte à l’Egypte sa deuxième médaille en escrime. Il est le premier Africain médaillé à l’épée. L’exultation n’est pas un mot assez fort pour décrire ses manifestations de joie : embrassade avec son équipe, sauts de cabri le long de la piste pour terminer agenouillé. Quelques minutes auparavant, il avait régalé le Grand Palais en célébrant une touche improbable en avalant toute la piste masque enlevé et bras en croix.
Natation : les Etats-Unis glanent quatre nouvelles médailles. Dans les gradins de la piscine olympique, le public français venu pour Léon Marchand a bien été concurrencé par les cris et drapeaux des Américains, nation historiquement dominatrice en natation aux JO. Leurs nageurs ont décroché quatre médailles, à commencer par le bronze pour Carson Foster en 400m 4 nages, la course remportée par Marchand. Dans la foulée, l’Américaine Torri Huske s’est imposée en finale du 100m papillon. L’argent revient à sa compatriote Gretchen Walsh (autrice d’un record olympique en demi-finale) et le bronze à la Chinoise Zhang Yufei. Dans un dénouement surprise, l’Italien Nicolò Martinenghi a décroché l’or en 100m brasse, devant le favori britannique Adam Peaty et l’Américain Nic Fink, ex aequo et tous deux en argent. Pour conclure la soirée, la championne olympique du 200m nage libre, l’Australienne Ariarne Titmus, s’est imposée et ainsi qualifiée pour la finale qui se tiendra demain soir. Par Elsa de La Roche Saint-André.
Natation : Yohann Ndoye-Brouard se qualifie en finale du 100m dos. Capable de puiser dans ses dernières ressources pour mieux briller, le nageur des Dauphins d’Annecy signe le troisième temps des demi-finales du 100m dos, et s’envole en finale (qu’il nagera lundi soir). En revanche, ça ne passe pas pour l’autre Français dossiste, Mewen Tomac. Moins explosif, il termine avec le quinzième chrono des demies. Ce qui n’a pas empêché les tribunes, survoltées depuis le sacre de Léon Marchand, de l’acclamer. Par Elsa de La Roche Saint-André.
Judo : le mystérieux retrait d’un judoka algérien. La veille de son combat prévu au premier tour contre l’Israélien Tohar Butbul, dans la catégorie des - de 73 kilos, le judoka algérien Driss Messaoud a été «mystérieusement» rayé des tableaux du tournoi. Ce qui veut dire, explique un suiveur du circuit, qu’il ne s’est soit pas présenté à la pesée, soit qu’il était trop lourd pour être autorisé à combattre. Plus certainement, en droite ligne avec le refus de l’Algérie de participer à toute compétition sportive avec Israël, Messaoud a trouvé ici un moyen d’éviter d’affronter Bubtul sans pour autant déclarer forfait officiellement, ce qui lui vaudrait de lourdes sanctions allant jusqu’à l’exclusion du circuit international. Ainsi, après le tirage au sort, Messaoud avait tout de même pris part à la cérémonie d’ouverture aux côtés des autres athlètes de sa délégation. Lors des Jeux de Tokyo, son compatriote, Fethi Nourine, avait, lui, annoncé son retrait de la compétition pour éviter de combattre un Israélien, se voyant immédiatement suspendu par le CIO et la Fédération internationale de judo. Par Guillaume Gendron.
Rugby à VII : les Bleues se baladent. Le Stade de France a vibré mais pas tremblé une seconde lors du deuxième match de l’équipe de France de rugby à VII, contre le Japon : une entame en trombe, un essai au bout de 48 secondes, déjà quatre à la mi-temps (28-0). Rebelote en seconde période où les Bleues, aussi déchaînées que le public, n’en finissaient plus de rouler sur des Japonaises : 49-0. Par Caroline Vigent.
Escrime : Yannick Borel qualifié en finale à l’épée. Comme chez les femmes, l’épée hommes rapportera une médaille olympique. Yannick Borel, 35 ans, n°4 mondial, a sorti l’Egyptien Mohamed Elsayed (n°11), qui, à la surprise générale, l’avait sorti au premier tour aux Jeux de Tokyo. Sûr de son escrime face à son virevoltant adversaire, Borel, n’a jamais tremblé, et l’a emporté facilement (15-9). Il a imposé son jeu durant tout le combat dans un Grand Palais toujours aussi incandescent, qui explosait à chaque touche de son champion. En finale, celui qui a tout gagné sauf un titre olympique en individuel, affrontera le Japonais Kano Kaki que le devance d’une place au classement mondial. Par Gilles Dhers.
Félix Lebrun qualifié facilement. Il aura donc fallu pile trente minutes à Félix Lebrun pour plier son premier match des Jeux olympiques et se qualifier en 16e de finale du tournoi individuel de tennis de table. Le plus jeune des deux frères, 17 ans, s’est imposé nettement, 4 sets à zéro, face à l’Indien, 86e mondial, Harmeet Desai. D’abord coupable de fautes inhabituelles pour lui, Félix Lebrun a réglé la mire, puis a déroulé son jeu fait d’un service quasi inarrêtable et d’un revers diabolique. Tout au long du match, l’Arena l’a encouragé, hurlant des «Let’s go Felix, let’s go». Par Willy Le Devin.
Une journée noire pour la gym française. Ce dimanche à Bercy, les tricolores ont enchaîné les chutes comme des petits pains. Tous les espoirs de médaille en saut de cheval de Coline Devillard ont été douchés par une 11e place. Dès la deuxième rotation, les larmes ont commencé à couler. «J’ai tout donné pendant deux ans, j’ai l’impression d’avoir fait tout ça pour rien. Il n’y a rien de positif aujourd’hui», déplore la leadeuse Mélanie de Jesus dos Santos qui a chuté en barres en poutre et en sol. «On a senti leur stress», analysent des supporteurs «dégoûtés» qui saluent le talent de Ming Van Eijken. La benjamine de l’équipe est seule de l’équipe à ne pas avoir chuté avec Marine Boyer. Un bel échec de Françaises tendues aux jambes pliées. Par Julie Lassale-Slama
Natation : Léon Marchand en or et surclasse ses adversaires. C’était son premier rendez-vous de cette semaine de natation dans le bassin de l’Arena de Nanterre. Léon Marchand, 22 ans, était le grand favori de la finale du 400 m 4 nages, disputée ce dimanche 28 juillet. Pari réussi, avec le deuxième meilleur chrono de l’histoire et record olympique, près de six secondes devant le second à l’issue des huit longueurs dans la piscine olympique. Le 400m 4 nages n’est qu’une étape dans le voyage olympique du Toulousain. Il doit encore disputer le 200m brasse, le 200m papillon, le 200m 4 nages, ainsi que le relais 4x100m 4 nages. Et il a annoncé la couleur : «Je vise l’or dans toutes mes courses.»
La piscine olympique derrière Marchand. Si les tribunes de Paris La Défense Arena restent multicolores ce dimanche soir, il y a nettement plus de bleu-blanc-rouge que lors des premières finales samedi. Les Français sont venus en masse pour encourager le prodige Léon Marchand, qui dispute la finale du 400m 4 nages à 20h30. Les drapeaux tricolores sont légion, mais d’autres se sont montrés plus originaux, comme ce groupe vêtu chacun d’un tee-shirt bleu affublé d’une lettre du prénom et nom de l’athlète. Avant l’entrée en scène de la pépite, le public a réservé une ovation à Michael Phelps, venu commenter la course. Il était déjà au micro l’été dernier, pour voir Marchand lui subtiliser le record du monde sur 400m 4 nages. Par Elsa de La Roche Saint-André
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Félix Lebrun gagne son premier set. L’entrée en scène de Félix Lebrun, qui est donc Lebrun 2, le plus jeune, 17 ans, soulève d’énormes vivas dans l’Arena 4 de la porte de Versailles, pleine comme un œuf. Pour son premier tour, le petit prince de Montpellier affronte Harmeet Desai, l’Indien, classé 86e joueur mondial. Toute la famille Lebrun, parents, sœurs, sont installés en tribune. Très rapidement, Félix Lebrun mène 2 sets à 0. Son grand frère, Alexis, 20 ans, jouera, lui, à 22 heures. Par Willy Le Devin
De Bastille au Champ-de-Mars, le public se prend aux Jeux. Libération a déambulé dans Paris en ce premier week-end olympique du contre-la-montre sous la pluie au beach-volley au coucher du soleil en passant par les quais de Seine, où subsistent des vestiges de la cérémonie d’ouverture. Notre reportage.
Les volleyeurs français s’imposent face aux Serbes. L’équipe de France de volley-ball, championne olympique en titre, passe la première grosse embûche sur son chemin, en battant les Serbes 3 sets à 2 en match d’ouverture. Les Bleus ont oscillé entre séquences impitoyables, notamment aux blocks, et d’étranges instants de flottement pendant lesquels leurs adversaires n’en attendaient pas tant. Ils sont en tout cas idéalement lancés vers les phases finales, encouragés par une Arena en transe, qui a totalement adopté les reprises sous stéroïdes de Joe Dassin, Charles Aznavour, et l’inénarrable French Cancan. Certains journalistes couvrant les sports collectifs commencent à en avoir dur. Par Willy Le Devin
Kevin Mayer «imagine un miracle». Kevin Mayer, parmi les chefs de file de l’athlétisme français aux JO, a fait part ce dimanche de ses espoirs de pouvoir s’aligner malgré sa blessure à une cuisse début juillet. Certes, «il n’y a aucune certitude» d’être au départ, mais il «imagine un miracle» à cinq jours du début du décathlon olympique. «Chaque jour, les progrès sont surprenants», a écrit le double vice-champion olympique sur son compte Instagram qui veut y croire.
Battant
Une antenne relais incendiée en Haute-Garonne, enquête ouverte après la découverte d’un tag anti-JO retrouvé à proximité. Une enquête a été ouverte après l’incendie d’une antenne relais de téléphonie près de Toulouse dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué ce dimanche le parquet, qui examine une revendication «d’ultragauche» anti-JO, sans exclure toutefois une possible origine accidentelle. Un tag «NO J.O.» a notamment été retrouvé à proximité du lieu de l’incendie, à Saint-Orens de Gameville, à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Toulouse, mais «on n’a pas encore établi s’il était antérieur ou postérieur [ou] allait avec» cet incendie, a précisé le parquet.
Au skate, de Gala à l’hymne japonais. On se pensait bénie des dieux avec une playlist pop aux petits oignons pendant la finale de skate street. C’est finalement l’intemporelle Freed From Desire, paroles sur écran géant en prime, qui s’est imposée lors du podium, composé des Japonaises Coco Yoshizawa et Liz Akama, ainsi que de la superstar brésilienne Rayssa Leal. Gala a donc dû laisser sa place à l’hymne japonais. On a été forcée de se lever pour ce moment chauvin qui nous laisse ni chaude ni froide. Par Julie Lassale-Slama
La Française Amandine Buchard médaillée de bronze. La judoka française s’est imposée face à la Hongroise Reka Pupp (-52 kg) au terme d’un match âpre et remporte ainsi la médaille de bronze. Un dénouement plus heureux que celui connu par son camarade Walide Khyar un peu plus tôt, devant se contenter de la quatrième place. Amandine Buchard donne à la France sa sixième médaille.
Le choc Nadal-Djokovic aura bien lieu au deuxième tour à Roland-Garros. Rafael Nadal, un temps incertain en simple en raison d’une cuisse douloureuse, a remporté ce dimanche son premier tour du tournoi olympique face au Hongrois Marton Fucsovics (6-1, 4-6, 6-4) et affrontera donc Novak Djokovic au deuxième tour. Sur le Central de Roland-Garros, le Majorquin, 38 ans, bandage sur la cuisse droite, a bataillé pendant près de deux heures et demi pour se défaire de son adversaire, 83e mondial. Il tentera de barrer la route de son vieux rival serbe ce lundi, qui n’a jamais remporté l’or olympique, l’Espagnol ayant lui gagné le tournoi des Jeux à Pékin en 2008 en simple et en 2016 à Rio en double.
Porte de Versailles, une ambiance de haute volley pour les Bleus. L’Arena 1 de la porte de Versailles, qui accueille le volley-ball, est une structure tubulaire vertigineuse. Un incroyable Meccano enchevêtré, d’une capacité de 12 000 personnes, hurlant à huis clos. Pour le premier match des volleyeurs français, champions olympiques en titre, l’ambiance est absolument dingue. Lorsque les spectateurs tapent furieusement des pieds sur les gradins en métal, la structure ondule légèrement, ce qui donne un petit côté chalutier chevauchant la mer du Nord. A chaque contre, la foule crie «Mooooooonssster block», galvanisant ainsi les Bleus, qui affrontent une nation cotée, la Serbie, pour leur premier match de poule. Après une entame laborieuse, premier set perdu de peu 25-23, les Français sont montés de trois niveaux pour infliger un 25-17 aux Serbes dans le deuxième. Le troisième est lancé. Par Willy Le Devin