
Dans l'œil de Libé
EN IMAGES - Carnet de bord olympique : «Je m’étonne d’être tombé dans l’ambiance des JO à ce point»
ParDenis Allard
publié le 27 juillet 2024 à 17h16
«Dans le métro vendredi soir vers minuit, après une soirée de cérémonie sous la pluie, tout le monde est trempé. Mais les yeux restent brillants et les sourires sont nombreux. Je m’étonne d’être tombé dans l’ambiance à ce point. Ce n’est pas encore les vacances, le rythme est dense (surtout pour circuler), et pourtant le bol d’air énergisant est total. La plupart des râleurs parisiens ont quitté la ville, et ceux qui restent ont une attitude très positive. Vivement que ça dure !»
Denis Allard/Libération«C’est la première fois que je recroise Emmanuel Macron depuis la séquence politique improbable des derniers jours. Sur le Champ de Mars, les volleyeuses italiennes sont rentrées au vestiaire et quelqu’un a réussi à lui glisser un ballon entre les mains, qui devient la terreur des communicants. Les photographes sont aux aguets et une main invisible réussira à lui chiper avant que lui vienne l’idée d’un smash rageur.»
Denis Allard/Libération«Le centre de Paris est un bunker bouillant et le QR code est de retour. A la veille de la cérémonie, on n’entend que le le bruit des visseuses des ouvriers près de la Seine quand ces deux-là arrivent de nulle part, un peu en avance pour le feu d’artifice.»
Denis Allard/Libération«Au supermarché du village des athlètes, à Saint-Ouen. Ça flane entre nationalités et ça chille sous les parasols, l’ambiance est euphorisante. Un tour du monde irréel en quelques mètres carrés.»
Denis Allard/Libération«Il y a des dizaines de cibles alignées côte à côte. C’est la première fois que je me retrouve dans une compétition de tir-à-l’arc, et l’exercice photographique n’est pas gagné. J’aperçois un juge un peu méticuleux qui braque sa loupe près d’une flèche coréenne : dans pas longtemps, un record du monde sera battu. Bingo, en plein dans le mille pour moi.»
Denis ALLARD«Les urinoirs trop hauts du Stade de France, avant de rentrer dans l’arène.»
Denis Allard/Libération«Les gladiateurs rugbymen après leur victoire contre les Argentins. Le photographe savoure son privilège : pouvoir se mélanger avec les supporteurs tout en haut des tribunes, et se retrouver un instant plus tard au pieds des joueurs. Ce soir-là, le volume d’encouragements était impressionnant.»
Denis Allard/Libération«La cérémonie d’ouverture est dans quelques heures, et Christophe est content d’être photographié, en bas du Trocadéro. Les volontaires sont partout. Je m’oblige tous les jours à portraiturer aussi ceux qui sont de l’autre côté du terrain.»
Denis Allard/Libération«Depuis quelques mois, tout est pensé, calé, millimétré. On reçoit des dizaines d’informations, de consignes, et d’obligations diverses. On a des badges avec des numéros abstraits, des lettres avec des couleurs ou des gommettes à coller que l’on met des heures à récupérer. Et puis arrive la pluie, et tout le monde essaie de filouter pour changer sa place en tribune. Finalement, la cérémonie était chouette, même si je n’ai pas photographié grand-chose.»
Denis Allard/Libération