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ORLEANS Je suis parisien, je n’ai plus de télévision depuis longtemps, le sport m’intéresse peu… alors lorsque Libération m’envoie photographier le relais de la flamme olympique dans le Loiret je le ressens comme un fait de société mais aussi comme un non événement.
Départ avec la voiture du journal à 8h, j’arrive à Montargis après 1h30 et me demande comment je vais procéder.Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération

Dans l'œil de Libé

EN IMAGES - De Montargis à Orléans avec la flamme olympique, la «belle journée» du photographe de «Libération»

Stéphane Lagoutte a suivi la torche mercredi 10 juillet : une journée sportive et pleine d’émotions devant l’enthousiasme simple et sincère du public.
publié le 12 juillet 2024 à 16h46
ORLEANS Je suis parisien, je n’ai plus de télévision depuis longtemps, le sport m’intéresse peu… alors lorsque Libération m’envoie photographier le relais de la flamme olympique dans le Loiret je le ressens comme un fait de société mais aussi comme un non événement. Départ avec la voiture du journal à 8h, j’arrive à Montargis après 1h30 et me demande comment je vais procéder.
Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération
Je décide de me rendre au début du parcours pour me présenter aux équipes et les prévenir qu’un trublion risque de sauter par dessus les barrières et qu’ils ne s’inquiètent pas. On me prévient qu’il n’est pas question d’entrer dans « la bulle ». Après m’y être frotté plusieurs fois avec rugosité (et sans parvenir à mes fins), je finis par comprendre à la toute fin que la vingtaine de joggeurs qui entourent les relayeurs sont des gendarmes, comme en atteste un petit brassard bleu gendarmerie réhaussé d’anneaux olympiques.
Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération
A Montargis comme à Orléans en fin d’après-midi mon option est de courir côté public en amont et autour de la flamme.
Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération
Je croise des anciens cheminots, des familles devant un kebab, des employés dans un garage, des personnes âgées d'un Ehpad sur leur fauteuil roulant… Ils sont heureux.
Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération
Avec son enthousiasme simple et entier, tout ce petit monde qui s’est déplacé m'émeut de plus en plus et, leur envoyant des coups de flash à la volée, je leur souris de  plus en plus franchement et sincèrement. En passant j’entend un homme dire à son enfant « ça n’arrive peut-être qu’une fois dans la vie de voir la flamme olympique, tu vois, c’est la première fois que papa la voit ».
Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération
Dans le Loiret, 100 relayeurs ont porté la flamme tout au long de son parcours. Ici à Montargis.
Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération
Après son passage à Montargis, les porteurs embarqueront la flamme dans les communes du Loiret de Neuville-aux-Bois à Malesherbois en passant par Meung-sur-Loire.
Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération
La flamme achévera son parcours dans le Loiret, à Orléans où se déroule la symbolique cérémonie d'allumage du chaudron.
Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération
A force d’allers-retours j’ai fait mes 20km dans la journée. Comme sur le Tour de France, les camions des sponsors chauffent la foule avant le passage des relayeurs. Le côté tout de même un peu capitaliste de l’affaire. Mais cela n’enlève pas la sincérité du public.
Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération
Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération
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Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération
Retour à la rédaction à 22h. Je ne sais pas si c’est l’endorphine de cette journée de sport ou l’émotion de voir tous ces visages croisés dans la journée mais je continue de travailler sur les photos jusqu’à 2h du matin. C’était une belle journée.
Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération