Où va la boxe amateur ? Trois ans que l’AIBA, Association internationale de boxe amateur, a été mise au ban du mouvement olympique, en raison de soupçons de corruption, d’instabilité financière et de gouvernance douteuse. Dimanche, elle disposait d’une occasion unique de redorer son image à l’occasion des réélections fédérales. En réaffirmant son soutien à Umar Kremlev, l’homme d’affaires russe de 39 ans, étiqueté pro-Poutine, la discipline vient de faire tout le contraire.
Le congrès extraordinaire d’Erevan (Arménie), où s’est déroulé le scrutin de dimanche, illustre parfaitement les maux qui rongent la discipline depuis des années. Le rendez-vous a accouché d’une parodie d’élection : le vote pour la présidence devait opposer Kremlev, en lice pour un second mandat après avoir été élu une première fois en 2020, au Néerlandais Boris Van der Vorst. Il a été remplacé par un vote de confiance. «Voulez-vous voter pour une nouvelle élection du président ou pas ?» a-t-on demandé aux fédérations. Ce à quoi 106 d’entre elles ont répondu non, contre 36 en faveur d’un scrutin digne de ce nom. Quatre se sont abstenues.
«Ceux qui voteront pour le Russe seront des assassins de la boxe», prévenait Dominique Nato, président de la Fédération française de boxe au micro de RMC juste avant le vote. Le résultat, lui, enterre de manière quasi définitive les derniers espoirs de voir le sport au programme des Jeux de Los Angeles 2028. Umar Kremlev n’est pas réputé pour entretenir des ra