Rio 2016. Manon Brunet est alors aussi connue que Romain Cannone l’était dimanche. La Lyonnaise réalise un parcours divin. Stoppée nette en demi-finale face à la numéro un mondiale Sofia Velikaya, d’une touche, après un arbitrage litigieux. Elle ne parviendra pas à se ressaisir pour le bronze.
On croyait l’histoire se répéter lundi à Chiba, quand la numéro trois mondiale a perdu littéralement ses moyens dans sa demi-finale l’opposant à la Russe sous pavillon neutre. Une autre Sofia, Pozdniakova. Bien lancée 5-2, elle bredouille soudain son escrime, se décompose. Rien à faire : 15-10. En la voyant quitter la piste en larmes, difficile d’imaginer la voir grimper sur le podium deux heures plus tard.
Puis elle est revenue sur la piste jouer l’escrime qu’elle connaît. Agressive, tranchante, sans hésitation. Celle qui lui a permis de terrasser ses adversaires les tours précédents. Point de doute cette fois, en alignant la Hongroise Anna Marton (15-6), la Française glane enfin sa première médaille olympique, la première breloque du sabre féminin français depuis l’introduction de l’arme aux JO d’Athènes en 2004.
Au Makuhari Messe, elle a vaincu quelques démons. Elle les a vues pour de vrai en arrivant sur la piste nippone pour sa demi-finale : les arbitres de Rio, les mêmes que la demi-finale au Brésil, allaient diriger la