Jean Patry a un refuge. Un endroit qui prévaut à tous les autres. Un écart familial près de Vialas, un petit village des Cévennes, à 600 mètres d’altitude. Le «premier amour» du volleyeur de l’équipe de France, comme dit son père Christophe, ancien international dans les années 90. Là, il y a les proches et les souvenirs. Une vie simple, dans le dos de Montpellier. Les premiers étés de vie, dans les frémissements du Tarn. Les sauts dans les trous d’eau, qui filent la frousse aux parents. Les parties de pêche et quand on ramène la première truite, on décroche une photo et le cœur du grand-père. Alain Hebrard, ancien professeur d’EPS à l’initiative de la création des Staps, à un cheveu des Jeux de Tokyo 64 et Mexico 68 en athlétisme, preuve que la famille a le gène du sport, se remémore : «C’est ici, dans ce hameau, que Jean a passé toutes ses vacances plus jeune. Des semaines dans la montagne, on ne savait jamais trop où ses amis et lui mangeaient, dormaient.» Le grand-père raconte que le village a longtemps possédé la culture du volley, «la seule activité sportive et régulière qu’on pouvait pratiquer». Une unique parcelle plate alentour, deux poteaux, un filet. Et des tournois organisés jusqu’en 1996. Il tresse l’anecdote : «Je pense que Jean a été conçu là. Lors de ce dernier tournoi.»
Ce samedi, Jean Patry mène l’attaque des Bleus en finale contre la Russie, comme il l’a fait avec beaucoup de talent depuis le début du tournoi olympique. Jamais la