Ce devait être une boussole. Une compétition pour s’étalonner, tester leur jeu offensif après la claque de l’Euro 2022 et à sept mois de Paris 2024, où elles doivent défendre leur titre olympique acquis à Tokyo en 2021. Au Danemark, les handballeuses françaises se sont plus que rassurées puisqu’elles ont décroché leur troisième titre mondial après un parcours parfait conclu en beauté face à la terrible Norvège (31-28) ce dimanche 17 décembre à Herning.
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Vingt ans après leur premier sacre planétaire, six ans après leur deuxième et deux ans et demi après le titre olympique, les Bleues installent un peu plus la France au sommet du handball, où trônait jusqu’à présent les Norvégiennes, doubles championnes d’Europe et championnes du monde en titre.
«C’est un moment merveilleux. On a eu du mal au début, on n’arrivait pas à arrêter Henny Reistad, qui est une joueuse exceptionnelle, mais quand on a trouvé les solutions pour couper ses courses, ça a été plus facile, a expliqué après le match l’irréductible coach français, Olivier Krumbholz. Il y a eu des performances incroyables, comme ce qu’a fait Léna Grandveau. Dans un moment où les Norvégiennes revenaient fortement et où on ne trouvait plus de solution en attaque, elle a un peu sauvé la France.» Avant d’assumer : «L’objectif sera d’être encore mieux que ça l’été prochain. Même si c’est génial d’être champion du monde, l’objectif suprême reste la médaille d’or aux Jeux.» L’équipe de France doit atterrir en fin de journée lundi à Roissy avant d’être reçue à l’Elysée.
La retraite d’Olivier Krumbholz
Ces sept mois, durant lesquelles les Bleues joueront notamment les qualifications pour le prochain Euro, seront aussi les ultimes d’Olivier Krumbholz à la tête de l’équipe de France féminine, qu’il a sortie des tréfonds il y a quinze ans. Après les titres mondiaux de 2003 et 2017, cette troisième étoile décrochée contre la Norvège (31-28) à Herning (Danemark) vient garnir une armoire à trophées que complètent le sacre à l’Euro-2018 et, donc, la médaille d’or au Japon.
A 65 ans, Olivier Krumbholz espère y ajouter un deuxième titre olympique avant de tirer sa révérence, à l’âge de la retraite. «Après les JO de Paris 2024, j’arrête», avait-il annoncé en septembre 2022. Décision réitérée lundi matin sur France Info: «je suis sûr de mon choix. Il arrive un moment où il faut tourner la page. Je suis très heureux que ça marche très bien avec les filles et qu’on obtienne des résultats. Mais je tournerai la page comme je l’ai décidé». Le cou alourdi d’une nouvelle médaille ?