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Handball aux JO de Paris 2024 : Olivier Krumbholz, entraîneur des Bleues, la métamorphose d’un monomaniaque

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L’ancien professeur de sport coache l’équipe de France féminine depuis plus de vingt ans. Volcanique et autoritaire pendant de longues années, son management est finalement devenu moins unilatéral depuis les Jeux de Rio.
Olivier Krumbholz et les Bleues en juillet. (Damien Meyer/AFP)
publié le 10 août 2024 à 7h40

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S’arrêtera-t-il vraiment un jour ? Et en est-il seulement capable ? Dans une lointaine autre vie, Olivier Krumbholz, qui pilote les handballeuses françaises depuis plus de deux décennies, avait des cheveux bruns mais pas de lunettes rectangulaires. Il portait déjà ses survêts remontés jusqu’à la taille et veste fermée, la panoplie parfaite du prof de sport au collège. Ce qu’il a été, au début des années 80, comme son père avant lui. Une époque où le hand n’était pas professionnel et les Bleues amatrices et moribondes. Depuis, tout a changé et c’est à «OK» que le doit le hand français, désormais à un match d’un doublé olympique (1).

Olivier Krumbholz a 66 ans, un âge où d’autres quittent à raison le monde du travail. Pourtant, ils sont nombreux à la Maison du handball à Créteil, siège de la fédération, à faire fi de ses éventuelles envies de retraite. Comme le président de la FFHB, Philippe Bana, l’homme qui pourtant, il y a onze ans, indiquait à Krumbholz qu’on lui enlevait la charge des Bleues. A l’époque, le coach cumulait déjà quinze piges sur le banc tricolore. Mais le contexte était tout autre : le Messin traînait comme un boulet quatre pénibles couacs olympiques consécutifs. En coulisses, on s’exaspérait : trop autoritaire, trop volcanique, pas assez dans le dialogue. «C’est quelqu’un d’as