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C’était il y a plus d’une décennie. Une autre capitale, un autre pays, mais les Jeux olympiques. Londres 2012. On était quelques jours avant la cérémonie d’ouverture et ça crachait de partout : rien ne serait jamais prêt à temps, on ne pourrait plus circuler, ça allait être l’enfer sur terre dans les rues ultra-sécurisées, trop sécurisées, mais sans doute aussi pas assez, dans le métro qui serait bondé et surchauffé, tout ça pour ça, tout cet argent pour ça.
Et puis, et puis c’est arrivé. Les hordes de supporteurs, touristes mais aussi Londoniens, grimés aux couleurs de leurs pays ont grimpé dans les bus, les métros ou sont partis à pied vers les sites olympiques. Et le petit miracle a eu lieu. Tout s’est bien passé. La foule souriait, guidée par des milliers de volontaires eux aussi souriants, heureux de participer à un événement planétaire, même si ça signifiait dire encore et encore et pendant des heures : «Pour le stade, c’est à droite ; pour la buvette, à gauche.»
Bulle bienveillante
Je me souviens, j’y étais. Je me souviens de la mascotte London 2012, ridicule et franchement moche. Tellement moche qu’elle faisait rire les passants. Je me souviens des yeux brillants des gamins sur les quais de gare, les joues peinturlurées, et des sourires attendris des adultes, y compris ceux qui partaient au boulot, qui l