Derrière les hauts grillages verts surveillés par des caméras, les chants militaires retentissent. Dès 8 heures, ce lundi matin, une trentaine de silhouettes d’athlètes avancent à un pas de course cadencé. Sur la pelouse de Reuilly, dans le XIIe arrondissement parisien, manèges et festivités de l’habituelle Foire du trône ont laissé place à un camp militaire.
Depuis le 5 juillet, 4 500 soldats venus de toute la France et «de certains pays alliés» pour assurer la sécurité des Jeux olympiques et paralympiques ont investi cette immense enceinte de deux hectares. Proche du centre de Paris, «l’emplacement est stratégique pour accéder facilement aux sites de compétition», précise le général Christophe Abad, gouverneur militaire de Paris. Le camp porte le nom du caporal Alain Mimoun, un «héros de guerre et athlète» touché par un obus pendant la Seconde Guerre mondiale.
Pas synchronisés
Badge visiteur en poche, le premier stop de cette visite millimétrée se fait non loin d’une des six structures extérieures d’entraînement. Exercices de force et d’endurance s’enchaînent. Matt, chef de section, interrompt sa session matinale de gainage. Silhouette massive dans son tee-shirt brodé des inscriptions «Légion étrangère», le Tchèque de 42 ans a pour mission p