Des costumes bleu nuit, avec un col patiné tricolore. Partenaire de la compétition qui va occuper Paris tout l’été, le groupe LVHM a dévoilé ce mardi 16 avril les tenues que porteront les athlètes français lors des cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques (le 26 juillet) et paralympiques (le 28 août). Cette année, les Français vont «apparaître, en force, beaux, élégants comme jamais et marquer les esprits», a promis l’ancien escrimeur Brice Guyart, aujourd’hui dans le comité d’organisation de Paris 2024 et «persuadé que les premières médailles se gagnent dès la cérémonie d’ouverture».

C’est la très chic marque française Berluti (propriété du groupe de Bernard Arnault) qui habillera les 1 500 athlètes et accompagnants. Pour un prix certain : en magasin, une paire de sneakers Shadow coûte 1 000 euros et un costume Berluti environ 4 000 euros. Les athlètes pourront conserver leur tenue après les Jeux, notamment les costumes, dessinés avec la collaboration de la styliste Carine Roitfeld. Ces derniers portent, sur la poche gauche, une petite flamme olympique et le logo des Jeux olympiques de Paris. Les vestes, sans manches pour les femmes, se combinent avec pantalon ou jupe, et avec une chemise blanche de coton et de soie.

Selon Vanessa Le Goff, directrice de collection chez Berluti, l’objectif était d’«allier l’élégance et le confort». «La partie la plus difficile [de la fabrication] a été le col», en impression satin qui devait rendre le même effet sur toutes les vestes, quelle que soit leur taille, explique de son côté Elisa Mongiovo de chez Pattern, sous-traitant italien chargé de la confection des costumes de façon artisanale. Les chaussures sont fabriquées à la main dans les ateliers situés à Ferrare, en Italie. Pour les produire, les employés appliquent avec pinceaux et chiffons la patine bleu, blanc, rouge, chaussure après chaussure.

Les athlètes ont découvert ces dernières semaines leurs tenues de cérémonie. Timothée Adolphe, athlète handisport malvoyant, juge la sienne «très agréable». Pour la grimpeuse Oriane Bertone, rencontrée lors d’une séance photo, «on tient plutôt bien» la réputation parisienne de «capitale de la mode».