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Avant même qu’on mette les pieds dans le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, Laurent Thirionet, le manager de la performance du paracyclisme, nous avait spoilé toute notre journée : «Alexandre Leauté est tellement au-dessus du lot. On sait très bien que quand il va prendre le départ, il va gagner», lâchait le manager pragmatique. Pas de place pour l’incertitude qui fait la magie du sport ou au traditionnel «sur le terrain, tout peut arriver» : il ne pouvait en être autrement. Ce vendredi, tout s’est passé comme il l’avait annoncé. Et des tribunes, on a eu l’impression d’assister à un film dont la bande-annonce nous en avait déjà beaucoup trop montré.
Le Français de 23 ans, qui ne peut utiliser les muscles de sa jambe droite à cause d’un AVC à la naissance, a dégommé son propre record du monde dès les qualifications de la poursuite sur 3 km (catégorie C2). Puis il s’est imposé tranquillement en finale, accompagné d’une ola de bruit tout le long des 250 m de piste qu’il a avalés, douze fois donc, à plus de 52 km/h de moyenne. Inatteignable pour la concurrence. Et voilà comment Alexandre Léauté, glouton parmi les gloutons, s’est octroyé sa première médaille d’or parisienne (il est inscrit en individuel dans trois autres catégories), lui qui comptait déjà