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C’est un sujet délicat. La médiatisation des athlètes paralympiques étant à des années-lumière de celle des valides, se risquer sur le terrain des potentielles tricheries, c’est prendre le risque de jeter l’opprobre sur la globalité d’un mouvement qui aspire à bien plus noble que cela. «L’enjeu est ici plus large que des médailles indûment gagnées», délimite d’emblée l’entraîneur de l’équipe parajudo de Moldavie, Vitalie Gligor, juriste de formation et réputé dans le milieu pour son intégrité sur ces questions. «Perdre face à quelqu’un qui n’est pas aussi déficient visuel que ce qu’il prétend être, ça blesse ces judokas jusqu’au plus profond de leur âme», poursuit ce quinquagénaire aux traits émaciés, alors que les épreuves de parajudo des Jeux de Paris 2024 s’ouvrent ce jeudi 5 septembre.
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Le préjudice ici n’est pas que sportif. Il touche à la sécurité intérieure et à l’intime, ajoutant une injustice morale à une quête déjà éperdue de rééquilibrage physique. «J’avais […] toutes les raisons de me plaindre, écrit par exemple Cyril Jonard, le doyen de l’équipe tricolore, dans sa récente autobiographie. De rester dans le noir, au sens propre comme au figuré, à attendre, sans but. Sans phare. Sans rien. Or le judo a été ma lumière. Mon soleil. La boussole de ma vie.