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Le défi était trop grand pour Jonathan Hivernat, Sébastien Verdin, Cédric Nankin, et leurs coéquipiers : si les joueurs de l’équipe de France souhaitaient voir les demi-finales du tournoi paralympique, il fallait s’imposer par au moins deux essais de différence contre la Grande-Bretagne ce samedi 31 août à l’Arena Champs-de-Mars. Mais les Bleus se sont inclinés 50-49 contre les champions paralympiques en titre, «leurs meilleurs ennemis», selon les mots de l’attaquant Sébastien Verdin. De fait, son équipe les avaient battus lors de deux finales des championnats d’Europe : d’un point en 2022, de six points en 2023.
La France avait pourtant bien commencé ses Jeux à la maison. D’abord, la majorité des joueurs avaient boudé la cérémonie d’ouverture – regardée à la télé depuis le village paralympique – pour s’imposer, jeudi, 53-51 contre le Danemark, dans une ambiance incandescente offerte par les 8 000 personnes venues les supporter. Un public qui, en grande partie, découvrait ce sport mixte pratiqué par quelque 200 personnes en France.
Mais le Danemark s’avérait être le morceau le moins coriace de cette poule hyper relevée. Vendredi, pour leur second match de la compétition, les Français ne parvenaient jamais à véritablement inquiéter les Australiens, sacrés à Rio en 2016. La tactique mise en place pour contrôler Ryley Batt, considéré comme l’un des meilleurs joueurs du monde, n’ayant pas permis de renverser les «Steelers». «On a fait quelques erreurs bêtes au début du match, peut-être à cause du manque d’expérience, impardonnable face à ce très haut niveau», regrettait l’attaquant Sébastien Verdin en zone mixte après coup. Si Batt a été en partie muselé par les Bleus – il ne marquait «que» 26 essais, dix de moins que son premier match contre les Britanniques –, son compatriote Chris Bond en a profité pour sortir le grand jeu avec 27 essais. Toujours menée au score, la France n’est jamais parvenue à recoller, ni à faire la différence.
Et donc, ce samedi, ce deuxième échec en deux jours met un terme à tout espoir de médailles – l’objectif fixé avant la compétition – pour la sélection française. Quelques jours avant le début des Jeux, le coach adjoint, William Ybert, nous disait : «Le niveau international s’est beaucoup homogénéisé ces dernières années. A Paris, sur les huit équipes présentes, sept peuvent prétendre au titre.» Après la phase de poule, le Japon, l’Australie, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis sont parvenus à atteindre le dernier carré du tournoi. De leur côté, les Bleus pourront encore goûter à la folle ambiance de l’Arena Champs-de-Mars lors des matchs de classements, à commencer par l’Allemagne ce dimanche.