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Jeux paralympiques 2024 : désillusion pour le sprinteur Timothée Adolphe, en argent sur 400 m

Ce dimanche 1er septembre, l’athlète de 34 ans, accompagné par son guide Jeffrey Lami, est deuxième de sa course. Une immense déception pour celui qui arrivait à Paris grand favori de la distance.
Timothée Adolphe et son guide Jeffrey Lami après la finale du 400 m ce dimanche au stade de France. (Florence Brochoire/Libération)
publié le 1er septembre 2024 à 21h42

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Patatra. C’est raté pour Timothée Adolphe et son guide Jeffrey Lami. Attendus comme les grands favoris de la finale du 400 m (T11) ce dimanche au Stade au France, les deux hommes n’ont pas réussi à faire mieux qu’une deuxième place, craquant dans la dernière ligne droite et laissant le Vénézuelien Santos Gonzalez passer l’arrivée en tête. «Dans notre catégorie où on court à deux, il y a beaucoup de règles qui peuvent être disqualificatives. On a travaillé tous les jours pour éviter de reproduire ces erreurs qu’on a faites par le passé», racontait Jeff dans les couloirs du stade de France samedi après la demi-finale. Ces fautes avaient fait des premiers Jeux d’Adolphe, à Rio, «une catastrophe». En 2021 à Tokyo, l’argent sur 100 m ne lui permettait pas de combler totalement la déception de la disqualification en 400 m. A Paris, le duo a tout bien fait selon le règlement, c’est sportivement que ça a pêché. Malgré un meilleur temps que la veille en série (50′'75), le duo reste loin de son record d’Europe réalisé en juin au stade Charléty (50′'03).

Samedi, tant sur sa série le midi, que sa demie le soir, le numéro 1 mondial sur la distance paraissait hyper facile, et se relevait à chaque fois à quelques foulées de l’arrivée pour en garder un maximum sous le pied pour la finale. «On voulait essayer de laisser le moins de plumes possible sur la piste aujourd’hui», disait l’athlète en zone mixte. Avec trois courses en deux jours, il rappelait l’importance primordiale de la récupération : «Même si on n’envoie pas tout, ça reste un 400 m, avec le lactique qui monte à chaque fois.» Et malgré cette retenue, le duo Adolphe-Lami, aux chaussures orange flashy, signait le meilleur chrono des demi-finales.

Il y a quelques semaines, le binôme nous détaillait l’important travail réalisé à l’entraînement pour perfectionner cette dernière ligne droite, qui pêchait encore, et qui a coûté la victoire au duo ce dimanche. «On a une nouvelle stratégie, c’est maintenant moi qui m’adapte à sa foulée pour faire en sorte qu’il finisse mieux les courses», disait son guide Jeff. Le secret de la réussite à l’entraînement : courir sur 500 m, pour «mieux encaisser» selon les mots d’Adolphe. Un perfectionnement réalisé sous la direction de Dimitri Démonière, ancien sprinteur français, son nouveau coach à l’Insep depuis 2022. Mais qui n’a pas suffi lors de ce 400 m. «On perd la synchronisation sur les derniers mètres et je pense que c’est ce qui nous pénalise», débriefé au micro de Nelson Monfort à chaud Jeffrey Lami. «On n’a pas réussi à dormir beaucoup avec l’adrénaline», disait de son côté Adolphe, regrettant les deux courses à réaliser dans la même journée la veille. «Dans le cœur du public, vous êtes médaille d’or» glissait l’indéboulonnable intervieweur pour tenter de gommer la déception du duo. Timothée Adolphe, cette fois avec le guide Charles Renard, tentera d’aller chercher ce fameux titre manquant sur 100 m dès mercredi.