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Difficile de savoir ce qui passera par la tête de Zakia Khudadadi quand elle mettra pour la première fois les pieds sur l’octogone, jeudi 29 août. Peut-être que la taekwondoïste de 25 ans, née avec le bras gauche atrophié, pensera aux membres de sa famille, agglutinés à quelques mètres d’elle, fourmis au milieu des 8000 spectateurs du Grand Palais. Ou au drapeau de la sélection paralympique des réfugiés qui sera accolé à son nom sur le tableau d’affichage. Ou bien se rappellera-t-elle de son Afghanistan natal, qu’elle a quitté il y a trois ans presque jour pour jour, pour échapper aux talibans. Seule certitude : Zakia Khudadadi entrera sur le tapis sans le moindre complexe d’infériorité, avec pour seul objectif de repartir en fin de journée avec une médaille autour du cou. En or, si possible.
«Avant, à chaque compétition, je n’y croyais pas vraiment, je me disais que ça allait être dur. Aujourd’hui, je sais que je peux battre tout le monde. Je suis prête pour ce moment», nous dit-elle plein d’entrain quand on la rencontre mi-août, avant un entraînement, dans une cafétéria de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep), dans le bois de Vincennes, à l’est de Paris. Lors de ses premiers Jeux paralympiques, à Toky