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Faire du basket, c’est aimer les mathématiques. Pendant un match, les joueurs comptent dans leur tête, tout le temps. Ils pensent au chrono qui défile et au délai de 24 secondes qu’a l’équipe en possession du ballon pour déclencher un tir. Au nombre de fautes, collectives et personnelles. Et au score sur le tableau d’affichage, auquel chaque panier vient rajouter un, deux ou trois points. Le basket fauteuil, c’est tout pareil : mêmes règles, même taille de terrain, même hauteur de panier, même nombre de joueurs (cinq de chaque côté) et de quart-temps (quatre de dix minutes), et même façon de compter les points. Sauf que pour les joueurs en fauteuil roulant, une équation supplémentaire vient se rajouter : celle des classifications.
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Pour s’assurer que le sport s’ouvre à un panel large de pathologies (paraplégie, tétraplégie, handicap neurologique, amputation…), un système de points a été adopté. Pour la faire simple, chaque joueur se voit, en fonction de son handicap, attribuer un nombre de points, allant de 1 (pour les joueurs ayant le moins de facultés motrices) à 4,5 (plutôt réservé aux sportifs ayant une amputation de membres inférieurs mais pouvant se mouvoir comme ils le veulent avec la partie haute du corps). Le coach doit ensuite s’assurer que le total des points des joueurs sur le terrain ne dépasse pas 14. Impossible, de ce fait, de monter une équipe avec des personnes qui n’ont que des handicaps légers. Libre en revanche aux entraîneurs de choisir d’aligner deux joueurs au handicap plutôt léger (4,5) et d’autres aux pathologies plus lourdes (1 ou 2). Ou bien de faire une équipe avec uniquement des joueurs aux pathologies intermédiaires (2 ou 3). Tout est mathématique, on vous dit.
En plus de ce calcul, deux autres spécificités s’ajoutent. Le dribble existe toujours, mais comme il est compliqué de se déplacer en fauteuil tout en faisant rebondir la balle par terre (il faut deux mains pour faire avancer un fauteuil), il n’est obligatoire de dribbler que toutes les deux poussées de roue pour éviter de se voir siffler un «marcher». Par conséquent, la reprise de dribble n’est pas sanctionnée. Quant aux contacts, ultra-réglementés au basket debout, ils sont bien plus permis pour les joueurs en fauteuil. «La grosse différence réside dans l’impact des contacts dans le basket fauteuil : les chocs font partie du jeu», nous expliquait début avril le manager basket et basket fauteuil au Comité d’organisation des Jeux, Jérôme Rosenstiehl. Carambolages et spectacle garantis.