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Un ballon de volley, un terrain de basket, une ligne d’en-but, l’esprit du football américain : comme son nom ne l’indique pas vraiment, vous regardez du rugby fauteuil. Fut un temps, ce sport inventé dans les années 70 au Canada par des sportifs devenus tétraplégiques s’appelait «murderball». Un doux nom donné à ce jeu où les contacts – il n’est pas rare de voir les pratiquants finir roues en l’air et nez collé au parquet – font partie intégrante des règles.
Sport paralympique depuis les Jeux de Sydney en 2000, il oppose deux équipes de quatre joueurs lors de rencontres divisées en quart-temps de huit minutes. Pour marquer un point, un porteur de balle (posée sur ses genoux) doit passer la ligne d’en-but de 8 mètres de large à l’autre bout du terrain, pendant que ses acolytes tentent de bloquer les autres avec leurs fauteuils. L’en-avant n’existe pas, la balle peut être envoyée dans n’importe quelle direction. Les essais s’enchaînent (54-49 lors de la dernière finale olympique, remportée par le Royaume-Uni contre les Américains) et les incessantes transitions attaque-défense font monter le cardio.
Pare-chocs robuste pour tamponner l’adversaire
Les bolides, hypermaniables, diffèrent selon les postes : les fauteuils des deux «offensifs» disposent d’un pare-chocs robuste pour mieux tamponner l’adversaire, quand ceux des deux «défensifs», plus longs, ont une grille à l’avant qui sert à bloquer les roues adverses.
En fonction du degré de son handicap, chaque joueur se voit attribuer un nombre de points (de 0,5 pour les handicaps les plus lourds à 3,5), comme au basket fauteuil. Chaque équipe ne peut dépasser un total de 8 points sur le terrain, qui sera installé à l’Arena Champ-de-Mars du jeudi 29 août au lundi 2 septembre. Assez rare pour être souligné, le rugby fauteuil est un sport mixte, bien que les femmes soient très minoritaires. A Tokyo, toutes équipes confondues, elles n’étaient que quatre pour 88 hommes. A Paris, la sélection française, menée par les figures Cédric Nankin et Ryadh Sallem, sera exclusivement masculine.