Rencontrer un athlète à l’Institut national du sport constitue une épreuve olympique en soi. Dans ce campus parisien à l’américaine tout en briques rouges niché au cœur du bois de Vincennes, rendez-vous est donné avec la cycliste paralympique Marie Patouillet. Direction le vélodrome tout au fond de l’allée. Au bout de sept minutes de marche, voilà l’immense salle d’athlétisme inaugurée en 1965 par un général de Gaulle frustré des piètres performances hexagonales aux JO de 1960 et déterminé à montrer que les Français en ont sous la pédale. Ils sont bien beaux ces 9 000 mètres carrés destinés à fabriquer la grandeur tricolore, mais où est le vélodrome ?
Notre téléphone sonne. «Bonjour, c’est Marie Patouillet, vous êtes perdue ?» demande une voix amène. La jeune femme vient à notre rescousse, vêtue d’une élégante combinaison kaki et de bottines en cuir qui jurent avec le short de l’athlète en pleine course non loin. Pour accéder au vélodrome, il fallait tendre l’œil : il est creusé dans le stade comme un trésor troglodyte à ciel ouvert. Attention à ne pas se faire renverser par le coureur en traversant. Au terme d’une descente dans un labyrinthe de couloirs sombres, se révèle un biotope aux couleurs saillantes, entre piste orange, tapis rouges et machines gris métallisé.
170 kilomètres en une journée sur l’épreuve cyclotouriste l’Etape du Tour
Voilà où s’épanouit