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Assister à une rencontre de goalball (sport à la croisée du handball et du bowling), c’est se lancer dans une partie de «roi du silence» géante. Les règles sont simples, rappelées en boucle aux supporteurs : se taire, tout simplement, pendant le jeu, à savoir 90 % du temps. Quand dans toutes les autres enceintes les speakers poussent les spectateurs à s’époumoner, ici, dans le hall 6 du parc des expositions de la Porte de Versailles, le public s’essaye à la «chut cam». Concept : quand votre visage apparaît sur un écran géant, il faut mettre son index sur sa bouche et ne pas faire le moindre bruit. Au cas où on aurait raté l’info, des bénévoles agitent en permanence des pancartes sur lesquelles il est écrit : «Silence s’il vous plaît.» Et les arbitres en remettent une couche en lâchant des «quiet please» à peu près 300 fois par match.
Cette injonction au mutisme est nécessaire : au goalball, tout est une question de bruit. Les joueurs, trois de chaque côté, sont tous déficients visuels. Ils ne se repèrent qu’au son d’un ballon rempli de grelots qu’