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Raconter Timothée Adolphe, c’est avant tout raconter la frustration. Celle de la blessure qui ternit des mois de travail, du couperet d’une décision arbitraire qui annule la victoire, d’une inattention irréparable du binôme qui se paye cash. Car le para-athlète de 34 ans, spécialiste du 100 m et du 400 m catégorie T11, ne court pas seul. Malvoyant de naissance, puis aveugle à 19 ans, c’est relié à un guide par la main qu’il trace sur la piste. Au téléphone, quelques jours avant son entrée en compétition, le père de famille fait la comparaison avec «une chorégraphie de natation synchronisée» : le duo ne peut briller qu’en respectant une scrupuleuse coordination, les foulées parfaitement en phase et les membres qui agissent «en miroir». Deux guides accompagneront l’athlète au Stade de France : Charles Renard sur 100 m, et Jeffrey Lami sur 400 m. En athlé, les deux distances qu’affectionne le coureur sont aux antipodes l’une de l’autre, et requièrent une explosivité et une technique diamétralement différente.
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