Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement notre newsletter Libélympique tous les matins pendant les Jeux paralympiques.
S3, F55, T12… Le système de classification des sports paralympiques en différentes catégories a des airs un peu barbares. Mais il permet à un maximum de personnes en situation de handicap d’avoir leur place et de garantir une compétition la plus équitable possible. Pendant les Jeux, «Libé» vous explique cet univers fait de chiffres et de lettres.
Ouvertes à tous les types de handicap (physique, visuel et mental), les épreuves de paranatation brassent large, avec pour effet collatéral un grand nombre de catégories : le handicap physique en compte dix à lui seul, la déficience visuelle trois, le handicap mental un. Leur point commun est la lettre qui désigne la discipline : «S», pour swimming (nage). S’y ajoute, ou pas, une lettre, qui désigne le type de nage pratiquée. Papillon, dos et crawl sont classés en S, la brasse en SB, les épreuves multinages relèvent de SM. Un chiffre complète l’équation, qui correspond au type de handicap et à sa sévérité.
La classification des handicaps physiques donne un éventail qui va de S1 à S10, de la sévérité la plus grande à la plus faible. Les courses peuvent donc opposer des nageurs aux handicaps variables mais pour lesquels il est admis que la capacité de performance dans la nage considérée est comparable. La catégorie S1 est destinée aux nageurs ayant des troubles considérables de la coordination du tronc, des bras et des jambes. En S2, le nageur est affecté d’une déficience grave (par exemple, de coordination des quatre membres, de perte de fonction) ; en S3-S4, d’une déficience physique importante (par exemple, amputation de tous les membres, problèmes de coordination modérés à graves) ; en S5-S6, d’une déficience modérée (par exemple, petite taille, problèmes de coordination modérés, perte de fonction des membres inférieurs) ; en S7-S8, d’une déficience physique légère à modérée (par exemple, amputation d’un seul membre, perte modérée de la fonction d’un membre) ; enfin, en S9-S10, d’une déficience physique minime (par exemple, problèmes mineurs de coordination, perte de fonction d’une main).
A lire aussi
Prenons trois exemples concrets parmi les 14 nageurs français sélectionnés. Atteint d’une neuropathie congénitale qui provoque une faiblesse musculaire générale, Dimitri Granjux concourt en S4. Née avec une luxation congénitale d’une vertèbre, paraplégique, Solène Sache nage en S5. Né avec une malformation, les pieds bots et les membres inférieurs atrophiés, Ugo Didier s’aligne en S9.
Côté handicaps visuels, S11 regroupe les compétiteurs dont la vision est très faible ou inexistante, ils portent des lunettes noires et ont recours à un «tapeur» pour leur signaler le mur, S12 désigne ceux dont la déficience visuelle est moins grave mais encore importante, S13 les moins déficients. Côté français, les frères Alex et Kylian Portal concourent en S13 et S12, Léane Morceau en S12.
La France a aussi une représentante, Assya Maurin-Espiau, 17 ans, en S14, la catégorie du handicap mental. Celui-ci doit être source de difficultés concernant l’apprentissage, la reproduction, la mémorisation d’une technique, ou encore le temps de réaction à un signal de départ, qui impactent la performance.