Menu
Libération
Maintenant on capte

Jeux paralympiques 2024 : tout comprendre aux catégories du cyclisme

Jeux paralympiques - Les règles des épreuvesdossier
Dossiers liés
Pendant les Jeux, «Libé» vous aide à vous y retrouver dans les systèmes de classification de différentes disciplines. Focus sur les catégories au para-cyclisme, qu’il soit sur piste ou sur route, assis ou allongé.
Le paracycliste Loïc Vergnaud aux Jeux paralympiques de Tokyo en septembre 2021. (Grégory Picout/KMSP. AFP)
publié le 26 août 2024 à 11h59

Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement notre newsletter Libélympique tous les matins pendant les Jeux paralympiques.

S3, F55, T12… Le système de classification des sports paralympiques en différentes catégories a des airs un peu barbares. Mais il permet à un maximum de personnes en situation de handicap d’avoir leur place et de garantir une compétition la plus équitable possible. Pendant les Jeux, Libé vous explique cet univers fait de chiffres et de lettres.

Pour comprendre les catégories en cyclisme, tout est une question de lettres. Il en existe quatre : B, C, H et T. A chacune d’entre elles, sa particularité et son propre style de vélo :

B pour «Blind» (aveugle) : les athlètes classés «B» sont tous malvoyants ou non voyants. Ils doivent avoir une acuité visuelle inférieure à 1 /10e de leur meilleur œil, ou un champ visuel particulièrement réduit. Comme il est impossible et dangereux pour les non-voyants de conduire un vélo, tous courent en tandem, avec un guide (aussi appelé «pilote»). Il n’existe qu’une seule catégorie.

C pour «Cycle» : on parle ici des sportifs qui sont en mesure d’être sur un vélo classique, avec un guidon et deux roues. Le vélo peut malgré tout être adapté, en changeant les systèmes de freins, de vitesses ou le pédalier en fonction du handicap. Les catégories vont de C1 à C5, du handicap le plus lourd au plus léger. Une personne qui court en C1 peut être hémiplégique sévère, touchée aux membres inférieurs, avoir plusieurs amputations, quand une autre qui court en C5 peut avoir une amputation ou être atteinte aux membres supérieurs.

H pour «Handbike» (vélo à mains) : plutôt que de pédaler avec leurs jambes et leurs pieds, les coureurs de la classe H le font avec leurs bras et leurs mains. Ils sont, pour les catégories allant de H1 à H4, toujours du handicap plus lourd au plus léger, en position couchée (sur le dos). On y retrouve des personnes tétraplégiques ou paraplégiques, La catégorie H5, elle, est réservée aux coureurs en position à genou ou assise (cela peut être des athlètes amputés des jambes ou paraplégiques qui préfèrent cette position).

T pour «Tricycle» : les athlètes qui concourent dans cette catégorie ont des vélos à trois roues, ce qui leur permet de tenir en équilibre. Il n’existe que deux catégories : T1 pour ceux qui ont une infirmité motrice cérébrale (IMC) «prononcée» et T2 pour ceux qui ont une IMC plus «modérée».

Différence entre piste et route

Comme aux Jeux olympiques, il existe deux types de compétition de cyclisme : les compétitions sur route et sur piste. Pour la route, toutes les catégories sont représentées, et les distances varient en fonction du type de vélo ou de handicap. Sur piste, c’est différent : seuls les coureurs des catégories B et C sont représentés dans des épreuves de contre-la-montre, de poursuite et de sprint par équipe.

Cas pratique

Le cycliste français Loïc Vergnaud est classé H5. Il participera aux épreuves sur route du contre-la-montre et de la course en ligne avec un handbike dans lequel il sera assis. On ne le verra pas en revanche sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines. Au contraire, Alexandre Leauté, classé C2, doublera les épreuves sur piste et sur route avec un vélo classique.