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S3, F55, T12… Le système de classification des sports paralympiques en différentes catégories a des airs un peu barbares. Mais il permet à un maximum de personnes en situation de handicap d’avoir leur place et de garantir une compétition la plus équitable possible. Pendant les Jeux, «Libé» vous explique cet univers fait de chiffres et de lettres.
En para-tennis de table, il existe onze catégories différentes. Et chaque catégorie correspond à un chiffre. Si vous allumez votre télévision et que vous tombez sur un match allant de la classe 1 à 5, vous pouvez être sûr que les deux joueurs seront en fauteuil. A l’inverse, tous les joueurs des catégories 6 à 10 jouent debout.
Plus le chiffre est bas, plus le joueur ou la joueuse a des difficultés motrices. Les athlètes évoluant dans les catégories 1 et 2 souffrent par exemple d’une déficience qui affecte aussi bien le bas que le haut du corps, quand ceux qui sont dans la catégorie 5 n’ont uniquement des soucis pour se tenir debout – ils sont donc libres de leurs mouvements au niveau de leur bras et de leur torse. Même principe pour les catégories supérieures : un joueur de classe 6 jouera debout mais aura du mal à se déplacer et parfois également des difficultés motrices au niveau du haut du corps.
Service rétroactif
A l’inverse, les joueurs de classe 10 ont souvent des handicaps assez légers et parfois moins visibles (un problème au bras qui ne tient pas la raquette, à une cheville…). Leur niveau se rapproche des fois de celui des athlètes olympiques : deux joueuses font d’ailleurs coup double cette année, participant aux Jeux olympiques puis paralympiques. Il reste enfin une catégorie particulière, la classe 11, réservée aux pongistes ayant une déficience intellectuelle. Le tennis de table est l’un des seuls sports paralympiques, avec la natation et l’athlétisme, où les personnes ayant un handicap mental peuvent concourir.
Si les règles sont les mêmes que pour les athlètes olympiques, il y a pour certaines classes de petites adaptations. Pour les joueurs des catégories 1 à 5, qui jouent en fauteuil donc, il est interdit de faire un service avec un effet rétroactif – il serait imparable puisqu’il est impossible, en étant assis, d’atteindre une balle très courte qui revient vers le filet. Pour les matchs en double en fauteuil, les joueurs ne sont pas obligés, comme c’est le cas pour les joueurs debout, de taper la balle chacun leur tour (il serait bien trop complexe de se déplacer entre chaque point). Enfin, il est possible pour les classes 6 à 8 d’utiliser une canne ou une béquille pour se déplacer en cas de besoin ; et pour les joueurs ayant des difficultés à tenir la raquette, d’utiliser une orthèse ou de l’adhésif pour faire en sorte la garder en main.