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S3, F55, T12… Le système de classification qui divise certains sports paralympiques en différentes catégories a des airs un peu barbares. Leur existence est pourtant essentielle pour permettre à un maximum de personnes en situation de handicap d’avoir leur place aux Jeux, et pour garantir une compétition qui soit la plus équitable possible. Pendant les Paralympiques, Libé vous explique cet univers fait de chiffres et de lettres. Aujourd’hui, les catégories en para-athlétisme.
Les catégories
Commençons par un chiffre qui en dit long : 29. C’est le nombre de finales du 100m (hommes et femmes) qui auront lieu lors des Jeux paralympiques de Paris. Autant d’épreuves pour une diversité de handicap. En para-athlétisme, dix sont représentés : la plupart sont physiques (amputation, lésion cérébrale etc...), les autres sont visuels (malvoyants ou aveugles). Et une dernière catégorie inclut les personnes porteuses d’un handicap mental ou psychique.
Traduisons ensuite les noms des différentes classifications. Elles peuvent commencer par deux lettres. Soit «T», pour «Track», destinée aux sauteurs et aux coureurs ; soit «F», pour «Field», désignant les épreuves pour les lanceurs. Cette lettre est suivie d’un nombre. Le chiffre des dizaines correspond à la famille du handicap. Et celui des unités à la gravité de l’atteinte : plus il est élevé, moins la pathologie a d’effets sur la performance de l’athlète (pas très logique, on vous l’accorde).
Voilà pour la théorie. Maintenant quelques exemples : les catégories allant de T11 à T13 représentent les coureurs atteints d’un handicap visuel plus ou moins important ; les catégories F40 et F41 représentent des lanceurs de petites tailles ; les athlètes qui évoluent en fauteuil sur piste sont catégorisées de T51 à T54. Un dernier pour la route, plus simple : les catégories des athlètes porteurs d’une pathologie mentale ou psychique concourent en T20 pour les sauteurs et les coureurs, et en F20 pour les lanceurs.
Cas pratique
Le sprinteur français Timothée Adolphe (100m et 400m) est classé T11 : T car il court sur une piste. Le premier 1 car il est porteur d'une déficience visuelle. Le deuxième 1 signifie que sa déficience visuelle est la plus élevée (il est non-voyant). Dans cette catégorie, chaque athlète court avec un guide et des lunettes opaques.
Quelques spécificités
Bravo d’être arrivé jusqu’ici dans votre lecture. Rien ne vous arrête, vous avez donc le droit à des infos bonus. Sachez que pour les athlètes courant avec des guides (comme Timothée Adolphe), il y n’y a que quatre places en finale, chaque binôme a le droit à deux couloirs de la piste.
Ensuite, pour les épreuves de lancer où les athlètes sont assis, l’organisation diffère un peu. Les lanceurs réalisent leurs six essais à la suite. En effet, pour performer, ils sont sanglés dans leur fauteuil, lui-même ancré solidement au sol. Cela prendrait donc trop de temps de réitérer les conditions d’installation si les athlètes réalisaient un lancer chacun leur tour.
Pour finir, certaines épreuves olympiques ne sont pas paralympiques : vous ne verrez donc pas de 3 000 m steeple, ni de saut à la perche, de marche ou de lancer de marteau. En revanche, vous pourrez assister à des épreuves de lancer de massue, destinées aux athlètes ayant des difficultés particulières à tenir un poids, un disque, ou un javelot.