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Qu’ils étaient forts, ces douze basketteurs ! Plus grands, plus rapides, plus agiles, plus adroits, plus coordonnés. En bref, ils étaient partout meilleurs que leurs adversaires, lors de ces Jeux paralympiques de 2000. A Sydney, la maîtrise de l’équipe espagnole de basket adapté était belle à voir : 87-20 ; 94-48 ; 97-67… A chaque match, la Roja infligeait une claque à son adversaire, façon dream team américaine de 1992 (période Michael Jordan, Magic Johnson, Larry Bird, etc.). Jusqu’à une victoire en finale, avec 24 points d’avance sur la Russie, pour s’octroyer l’or paralympique et la gloire dans leur pays d’où les médias narraient, à distance, leur folle épopée.
Un infiltré dans l’équipe
L’histoire était belle. Trop belle. Il aura suffi d’un article, publié moins d’un mois après le sacre dans le magazine Capital, pour que tout s’écroule. Parmi les douze basketteurs titrés, le média espagnol assure que dix n’avaient pas le moindre handicap. Une situation que la Fédération espagnole de handisports connaissait et prenait soin de couvrir – tant qu’il y a l’or à la clé, pourquoi se priver ? L’article est signé par Carlos Ribagorda, l’un des dix mythomanes, infiltré, dit-il, depuis plus d’un an dans l’équipe pour raconter de l’intérieur la supercherie. En Espagne, la nouvelle fait l’effet d