«Quand je vois des conditions comme ça, tout ce soutien, ça nous remonte le moral.» Nina Kozlova contemple l’enchevêtrement d’haltères et de machines dans la salle de musculation flambant neuve. Avec ses comparses en préparation pour Paris 2024, cette ancienne championne de para-natation reconvertie dans le badminton est venue de Lille, où elle loge temporairement avec sa délégation, pour profiter des installations du centre de ressources, d’expertise et de performance sportive (Creps) de Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine, récemment labellisé «Centre de préparation des Jeux olympiques et paralympiques». Depuis fin novembre, cette structure traditionnellement dédiée aux grands espoirs du sport français accueille plusieurs délégations d’athlètes ukrainiens, dont la préparation pour les JO a été malmenée par la guerre.
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Au cours des sept derniers mois, entre 130 et 140 sportifs issus de cinq délégations de beach-volley, de badminton et de hockey sur gazon ont pu profiter d’équipements redimensionnés et mis à neuf grâce à une enveloppe de 42 millions d’euros du conseil régional d’Ile-de-France. Le Creps a en outre pu bénéficier d’une enveloppe de 200 000 euros, prise sur l’aide spécifique d’un million allouée par le ministère des Sports en 2023 à destination des sportifs ukrainiens en vue des JO.
Un élan de solidarité pas si nouveau
«Quand ils viennent, ils logent et vivent ici», raconte Michel Godard, le directeur du centre. L’homme admet avoir «très peu pu échanger avec les athlètes» sur