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Libération
Tour de chauffe

JO 2024 : la Française Rénelle Lamote reprend confiance au meeting d’athlétisme de Londres, l’Américain Noah Lyles surpuissant

JO Paris 2024dossier
A moins de deux semaines des épreuves d’athlétisme des Jeux de Paris, le meeting de Londres samedi a été l’occasion pour Rénelle Lamote de reprendre confiance sur 800 mètres après une série d’échecs, et pour Noah Lyles de s’imposer en patron mondial du 100 mètres.
Rénelle Lamote sur la piste du London stadium, samedi 20 juillet 2024. (Benjamin Cremel /AFP)
publié le 21 juillet 2024 à 11h29

Une compétition aux allures de répétition générale. A Londres, dans le stade des JO 2012 et devant 60 000 spectateurs surexcités, les figures de l’athlétisme se sont jaugées samedi au meeting annuel de la Ligue Diamant, à moins de deux semaines de leur entrée en lice aux Jeux de Paris 2024.

Côté français, la compétition a notamment été marquée par des larmes de joies de Rénelle Lamote, triple vice-championne d’Europe (2016, 2018, 2022) sur le double tour de piste, lorsque l’athlète a vu s’afficher «1 min 57 sec 06» à côté de son nom à l’arrivée du 800 m. Elle attendait un tel chrono depuis des années. Après des mois de galères, entre blessures, contre-performances et manque de confiance, le visage français du 800 mètres féminin depuis quasiment dix ans voit donc enfin le bout du tunnel. Cinquième samedi dans la course la plus dense de la saison, elle devient la sixième performeuse mondiale de l’année et confirme qu’elle a toute sa place en finale des JO, elle qui reste d’habitude bloquée aux demi-finales mondiales (2019, 2022, 2023) et olympiques (sortie en séries en 2016, 2021).

Meilleure française en 2023, Lamote a obtenu sa qualification aux JO – ses troisièmes – grâce à des chronos réalisés la saison dernière. Mais cette année, elle n’avait toujours pas couru sous les deux minutes et restait très loin du top niveau mondial. Pire, la sextuple championne de France de la discipline avait même échoué sur le podium national fin juin, une première pour la demi-fondeuse toujours en or quand elle s’aligne sur cette compétition.

«Cette année, ça a vraiment été super difficile», a-t-elle expliqué à l’issue de sa course, large sourire sur le visage malgré les larmes qui continuaient à couler. Et d’ajouter : «J’avais confiance en rien du tout, je doutais énormément depuis ma quatrième place aux Championnats de France, je n’arrivais pas à me rassurer.» «Maintenant, je sais que je peux faire le record de France (1 min 56 secondes 53 par Patricia Djaté en 1995) parce que 1 min 57 sec 06, pour moi c’est vraiment magnifique mais je sais que je peux faire beaucoup mieux», a conclu l’athlète.

Noah Lyles (encore plus) en confiance

Autre star de la compétition londonienne : le sprinteur américain Noah Lyles. En remportant le dernier 100 mètres avant les Jeux olympiques, il peut ainsi arriver à Paris plus confiant que jamais, lui qui vise un quadruplé inédit aux JO. Dans la capitale britannique, l’exubérant Américain, triple champion du monde (100 m, 200 m, 4x100 m) l’année dernière, a eu un avant-goût de ce qui l’attend dans deux semaines au Stade de France.

Il s’est montré samedi plus rapide que jamais sur la distance reine des Jeux. En s’imposant en 9 secondes 81 (vent : -0,3 m/s), il a raboté deux petits centièmes à son record personnel pour s’offrir une victoire de prestige, la troisième performance mondiale de la saison et le plein de confiance – même s’il n’en manque pas.

«Ça accélère encore avant Paris», a apprécié le sprinteur. «Je voulais passer sous la barre des 9 secondes 80, je pensais que j’allais avoir le vent dans le dos.» «Je savais qu’il y aurait beaucoup de regards sur nous», a savouré Lyles, showman sur la piste et en dehors. «Je vis pour les grands moments et plus il y a d’yeux sur moi, plus je suis performant. Dès que je monte sur scène, que la télé est allumée et que les gens regardent, je suis performant.»

Bavard, Lyles répète partout depuis des mois qu’il a l’intention de marquer l’histoire des Jeux olympiques à Paris avec un quadruplé inédit, en ajoutant le 4x400 m à son glorieux programme de l’an passé. A Tokyo en 2021, il avait dû se contenter du bronze sur 200 m, son royaume en tant que triple champion du monde en titre. Mais après une saison 2023 consacrée à peaufiner ses départs, il s’était offert son premier titre international sur 100 m aux Mondiaux 2023 et s’était fait une place de choix parmi les favoris à l’or olympique sur la ligne droite.