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Libération
Bonne vague

JO 2024 : l’épreuve de surf va pouvoir être maintenue à Teahupo’o annonce le président polynésien

Dix jours après que le dirigeant de Polynésie a remis en question la pérennité des épreuves de surf sur le site tahitien, Moetai Brotherson annonce dimanche soir des avancées positives et décisives.
Lors d'une épreuve de la World Surf League à Teahupo'o, Tahiti, en août. (Jerome Brouillet/AFP)
publié le 11 décembre 2023 à 9h17

Le président polynésien a annoncé dimanche soir à Tahiti que l’épreuve de surf des Jeux olympiques 2024 allait pouvoir être maintenue sur le site de Teahupo’o, depuis des mois au cœur de tensions entre les autorités, les organisateurs des JO et les habitants.

«La solution qu’on a réussi à faire adopter ce soir permet que les JO se tiennent ici et que la World Surf League maintienne une étape annuelle du tour mondial», s’est réjoui Moetai Brotherson à l’issue d’une réunion avec les associations environnementales.

A huit mois des Jeux de Paris, la polémique ne cessait d’enfler sur le choix de ce site et les infrastructures que nécessiterait la compétition, notamment la construction d’une nouvelle tour des juges en pleine barrière de corail même si ses dimensions et ses ambitions ont été revues à la baisse mi-novembre. Début décembre, une barge a brisé des morceaux de corail lors des premiers tests techniques pour construire cette nouvelle tour. Pour les défenseurs de l’environnement, c’était écrit et cela aurait pu être pire à l’avenir puisque ces essais ont été faits à marée haute et avec une barge à vide, donc plus légère.

Moetai Brotherson avait alors décidé d’annuler sa venue officielle sur le site prévue le lendemain et a suspendu les travaux qui devaient débuter le 4 décembre. L’association internationale de surf (ISA) avait de son côté organisé le 3 décembre une manifestation contre l’organisation de l’épreuve à… 6 700 kilomètres de Tahiti, à San Diego, sur la côte californienne. «Don’t Concrete the Reef», «Ne bétonnez pas la barrière de corail», pouvait-on lire sur leurs pancartes. Fin octobre, c’est la gloire planétaire du surf, Kelly Slater, qui avait réclamé l’arrêt de l’aménagement de Teahupoo.